Avec sa déco aux accents exotiques, la maison londonienne de l’architecte Charlotte Lilford a des airs de vacances toute l’année, même si chacun des espaces de ce 145 m2 est parfaitement orchestré et ordonné.

D’un simple claquement de porte, Gaston, Fantine, Gustave et Léonce quittent la légendaire grisaille de la capitale britannique et entrent de plain-pied dans un univers plus gai. Pour colorer le quotidien, leur mère et architecte Charlotte Lilford n’a pas hésité à multiplier les tonalités : un plafond jaune dans l’entrée, un mobilier bois de rose au salon, un coin repas vert animé de palmiers… “Je ne peux pas demander à mes clients de s’amuser avec leur décoration intérieure si, chez moi, je ne me lâche pas!”

Une maison londonienne qui ose le duo couleurs et déco exotique !

Pour accentuer le dépaysement, elle a installé une large suspension en cannage, des tabourets de bar en rotin et un abat-jour en alfa tressé. Autant d’objets à l’esprit artisanal qui rappellent sans doute à Charles, son époux, son enfance au Cap. Française, Charlotte est partie au Royaume-Uni rejoindre son compagnon. Ensemble, ils ont vécu dans de nombreux coins de Londres avant de jeter leur dévolu sur Chiswick, un quartier familial verdoyant aux allures de village connu pour ses demeures du XVIIIe siècle. Celle qu’ils ont choisie n’est pas la maison victorienne telle que Charlotte la rêvait. Mais elle présente de beaux volumes et est inondée de lumière. Sauf qu’ici, rien n’avait changé depuis au moins quarante ans. “On a absolument tout refait ! Seule la façade est d’origine, car même le toit est neuf : on a ajouté une mansarde pour agrandir l’espace.” Salon, salle à manger et cuisine ont été réunis dans une grande pièce à vivre, “le cœur de la maison”, un espace à la fois convivial et soigneusement rangé. “Quand on reçoit, on ne veut pas que ce soit le bazar !” Même s’ils aiment rêver d’ailleurs, le couple n’en garde pas moins un esprit cartésien bien d’ici…

Canapé vintage, tapissé par London Upholsterers, coussin de la décoratrice Abigail Ahern. Coussin en fourrure, Broste Copenhagen. Plaid Missoni. Fauteuils “Butterfly”, Airborne Design. Table basse, Made.com. Buffet des années 60 acheté chez un antiquaire à Chiswick. Lampe palmier “Gold Tropicana” et sculpture en forme de main, Graham and Green. Suspension en cannage “Screen”, Market Set. Appliques murales, Lederam W. Tapis vintage.

La cuisine, signée Julien Austin Giles, est rythmée par des meubles peints en “Artichaut”, Benjamin Moore, qui répondent au mur “Morris Blue”, Craig & Rose. Table, Tolix, surmontée de la suspension “Coconut”, Rock the Kasbah. Chaises chinées. Banquette, London Upholsterers, recouverte d’un tissu Pierre Frey. Dans la niche, papier peint “Mauritius”, Pierre Frey. En face, le plan de travail, Laminam, est entouré de tabourets hauts, HK Living. Mitigeur, Quooker. Suspension chinée.

La cuisine est une pièce stratégique de la maison. Créée par Julien Austin Giles, elle est ornée d’une crédence en carrelage “Gold Leaf”, Original Style. Suspension chinée. Sur le plan de travail trônent les huiles d’olive familiales, Château de Panisse.

Située dans la mansarde, la suite parentale s’habille d’un papier peint exotique, “Pampa” de Pierre Frey. Parure de lit et couverture, Caravane. Coussins, Élitis. Table de chevet, Maisons du Monde. Gobelets, H & M. Applique murale à bras pivotant “Swing”, House Doctor.

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Reportage issu du Marie Claire Maison n° 509

Reportage et photos : Bénédicte Drummond

Stylisme : Virginie Lucy-Duboscq

Texte : Valérie Charrier

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