Trois ans après l’abaissement de la vitesse à 80 km/h, de nombreux départements ont décidé de relever la vitesse maximale autorisée à 90km/h. Quelles sont les routes concernées ? À quelle vitesse devons-nous rouler pour éviter de nous faire flasher ? On fait le point.

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Les limitations de vitesse deviennent de plus en plus incompréhensibles pour les automobilistes. 50 km/h en ville, 70 km/h sur le périphérique parisien ou à la sortie de certains villages, 90 km/h sur certaines départementales, 80 sur les autres. En effet, trois ans après le passage aux 80 km/h sur les départementales, 37 départements ont décidé de retourner aux 90 km/h sur certains axes, selon les données publiées par le ministère de l’Intérieur. Résultat, nous ne savons plus à quelle vitesse nous devons rouler. Et les systèmes de navigation semblent eux aussi perdus… En effet, les GPS de certains véhicules mis en circulation avant 2018 continuent d’afficher 90 km/h sur des sections désormais limitées à 80 km/h. Même certains véhicules, plus récents, semblent passer à côté de la nouvelle limitation à 90 km/h dans certains départements.

Dans quels départements peut-on rouler à 90 km/h ?

Suite à un amendement de la loi d’orientation des mobilités, les départements ont désormais le choix de revenir à la limitation à 90 km/h sur les routes départementales à double sens et sans séparateur central. La condition ? L’axe ne doit pas comporter d’intersection sur 10 kilomètres, ni d’arrêts de transports en commun, ou encore, ne pas être empruntées par des engins agricoles.

Selon un rapport du ministère de l’Intérieur remis ce mercredi, 37 départements auraient ainsi décidé de repasser aux 90 km/h sur ces axes, soit un total de 400 000 kilomètres de routes. Si certains départements ont décidé d’ajuster cette vitesse sur tous leurs axes à deux sens, comme la Creuse et l’Allier, d’autres préfèrent passer aux 90 km/h sur quelques routes. C’est le cas de la Haute-Loire en Auvergne-Rhône-Alpes ; l’Eure-et-Loir, l’Indre et l’Indre-et-Loire dans le Centre-Val de Loire ; l’Aube, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et les Vosges dans le Grand Est ; la Charente-Maritime, la Dordogne, les Deux-Sèvres, Vienne, la Charente et la Haute-Vienne en Nouvelle-Aquitaine ; les Hautes-Pyrénées, l’Hérault et le Tarn en Occitanie ; Mayenne, la Sarthe et le Maine-et-Loire en Pays de la Loire ; le Jura en Bourgogne-Franche-Comté ; le Cher, le Loir-et-Cher et le Loiret dans le Centre-Val de Loire ; la Seine-et-Marne en Île-de-France; le Calvados en Normandie ; les Hautes-Alpes en Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi que la Marne et la Haute-Marne dans l’Est. Dans ces départements, mieux donc se fier aux panneaux de signalisation puisque toutes les routes à deux voies de circulation ne sont pas concernées par cette nouvelle limitation de vitesse.

80 km/h sur les routes bilatérales

En juillet 2018, la vitesse maximale autorisée est passée de 90 à 80 km/h sur les routes où la mortalité routière est la plus forte. Cette limitation concerne les routes bilatérales, c’est-à-dire celles qui ne disposent que d’une voie par sens de circulation et celles qui ne présentent aucun séparateur physique entre les deux sens. Les routes avec deux voies par sens de circulation sans séparation centrale ne sont donc pas concernées, ni celles disposant d’un terre-plein central. Pour ce qui est des axes avec deux voies dans un sens et une seule dans l’autre, seul le sens avec une voie unique doit ajuster sa vitesse à 80 km/h.

Vers un retour aux 90 km/h partout ?

À travers de nombreuses campagnes de sensibilisation, la Sécurité routière continue de rappeler que la vitesse demeure l’un des facteurs d’accidents importants​. Selon le Cerema (Centre d’études sur les risques liés à la mobilité), l’abaissement de la vitesse à 80 km/h avait permis de sauver 349 vies au cours des vingt premiers mois. L’association 40 millions d’automobilistes milite malgré pour un retour aux 90 km/h partout en France, pour simplifier la vie des automobilistes.

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