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La fondation dénonce, dans un article publié sur son site, un décret datant de mars qui autoriserait les propriétaires d’animaux à les vendre pour les besoins de la recherche.
30 Millions d’Amis s’indigne dans un communiqué paru le 24 juin de la modification d’un décret qui concerne « certaines dispositions relatives à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques « . Avant le 17 mars, date à laquelle la France a débuté son confinement, seuls les animaux issus d’un élevage spécialisé pouvaient être utilisés à des fins expérimentales. Aujourd’hui, la suppression d’une condition peut faire de tous les animaux (même domestiques) des cobayes.
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Tous les animaux peuvent être vendus pour les besoins la science
La précédente version du décret précisait que « les animaux utilisés ou destinés à être utilisés dans des procédures expérimentales […] doivent avoir été élevés à cette fin et provenir d’éleveurs ou de fournisseurs agréés » (art. R. 214-90 du code rural et de la pêche maritime). Une précision stipulait dans le texte que « des dérogations peuvent être accordées lorsque la production des éleveurs agréés est insuffisante ou ne convient pas aux besoins spécifiques du projet « . Selon 30 Millions d’Amis, elle aurait disparu. Or la disparition d’une telle condition implique que tous les animaux peuvent désormais servir à des expériences scientifiques. Tous, même les animaux domestiques, puisque les éleveurs spécialisés ne sont plus les seuls autorisés à approvisionner les laboratoires de recherches. Cet arrangement effectué par décret au début de la crise sanitaire constitue pour la fondation un véritable recul pour la cause animale.
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Un décret qui s’oppose à l’opinion publique
Selon la fondation, 86% des Français s’opposent à l’expérimentation sur les animaux s’il existe d’autres solutions. Elle continue de réclamer la mise en service du projet « Valitox », une alternative aux tests en laboratoire sur les souris et les primates qui consiste à effectuer des tests sur des cellules humaines en culture. C’est-à-dire des cellules maintenues en dehors de l’organisme. Pour elle, la suppression de ce paragraphe est la porte ouverte à toute sorte de dérive. Sans nuances, les particuliers, les chenils et autres détenteurs d’animaux pourraient céder leur propre compagnon à la science. Sans compter que des commerces parallèles et des recels d’animaux volés pourraient s’organiser autour d’un nouveau business. Pour Reha Hutin, présidente de la fondation 30 Millions d’Amis, non seulement cela constitue un bond de 30 ans en arrière, mais en plus « cela montre le manque de volonté politique pour chercher des méthodes substitutives à l’expérimentation animale, préférant la solution de facilité : celle de gaspiller des vies ! ».
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