Après la décision de l’Organisation Mondiale de la Santé de prendre en compte au même niveau les contaminations au covid-19 par aérosols que celles par gouttelettes, Léa Salamé a exigé une réponse claire mardi 18 mai de son invité, le professeur suisse Didier Pittet.
A propos de
Léa Salamé
Elle aura sa réponse, quoi qu’il en coûte. Léa Salamé a interrogé vertement, lors de son interview quotidienne ce mardi 18 mai, le professeur Didier Pittet, médecin et infectiologue suisse à propos de la contamination au Covid-19 par les aérosols. « Vous ne sortirez pas de ce studio avant de me parler des aérosols, puisqu’il y a un problème avec ça« , a-t-elle lancé à son invité, la voix légère, mais déterminée. La journaliste l’a interpellé sur la récente décision de l’OMS de classer les contaminations au Covid-19 par aérosol, (où le virus reste en suspension dans des lieux mal ventilés), au même niveau que la transmission par gouttelettes, plus connue.
Selon l’épidémiologiste suisse Antoine Flahault, cité par Léa Salamé, ce sont près de « 70 % des contaminations qui se font par aérosol« , un avis que ne partage pas le Pr Pittet. Il affirme ainsi fermement : « Il n’y a aucune donnée scientifique par rapport à ce pourcentage« . Quant à savoir s’il a changé d’avis par rapport au statut des contaminations par aérosol, le médecin opte pour une réserve neutre.
.@DidierPittet : "Il n'y a aucune donnée scientifique sur [le pourcentage de contamination par] aérosols. Cette question va rester en suspend" #contamination #Covid #le79Inter pic.twitter.com/k7CYTbTZWl
Question en suspens
« Personne n’a vraiment changé d’avis (…) on s’est mis d’accord davantage sur qu’est ce qu’on appelle un aérosol, jusqu’où un aérosol peut-il, une gouttelette peut-elle être contagieuse…« , explique Didier Pittet. « Je pense qu’il n’y a pas eu de changement de dogme. Parce que s’il y avait eu un changement de dogme, on aurait tous dû changer de masques, parce que les masques que l’on porte aujourd’hui ne sont absolument pas capables de retenir les aérosols. »
Le médecin, qui est l’inventeur du gel hydro-alcoolique, botte pourtant en touche face à l’ultimatum de la journaliste : « Cette question-là, elle restera en suspens. Ce qui est vrai c’est qu’on a découvert que les gouttelettes pouvaient aller un peu plus loin que prévu, on le savait, mais le concept lui-même n’a pas changé. » La journaliste voulait une réponse, mais ne récolte que d’autres interrogations.
Crédits photos : Capture d’écran France Inter
Autour de
Source: Lire L’Article Complet