Quand ils se rencontrent sur un film qui s’intitule Un amour impossible, de Catherine Corsini, diffusé ce lundi 26 septembre sur France 3, il y a d’abord de la timidité dans l’air. Avant que, portés par l’énergie de l’actrice, l’amour les emporte.
Le titre du film qui réunit Virginie Efira et Niels Schneider, en 2017, s’intitule Un amour impossible (réalisé d’après le roman de Christine Angot et diffusé lundi 26 septembre sur France 3). Et même si le leur, à l’inverse, est une évidence, il aurait pu en être tout autrement tant la timidité de l’un inhibait tout élan, toute spontanéité. C’est en tout cas ce que révèlera l’acteur dans une interview accordée à Marie-Claire : « Au départ, avec Virginie, il y a eu une timidité que je ne me connaissais pas. Je ne pensais pas que cette histoire serait possible…« . Mais c’était sans compter l’injonction des sentiments. Et l’énergie irrésistible de la comédienne. Ils commencent par passer des nuits entières à parler, à échanger, à rire. Niels est ébloui. Et séduit. « L’attraction que j’éprouvais pour elle était tellement forte que je ne voyais pas comment on aurait pu avoir un autre rapport que celui que j’attendais. », résumera-t-il, toujours dans Marie-Claire.
À l’époque, l’actrice est maman solo d’une petite Ali, âgée de quatre ans. Elle est séparée du père, le réalisateur Mabrouk El Mechri. Elle a réussi à rattraper son rêve (être comédienne). Mieux, son talent a mis tout le monde d’accord : professionnels du cinéma et public. Tout lui réussit en somme. « Elle possède une pensée que je trouve juste, et en même temps elle peut être à la fois tendre, cruelle et mordante. C’est une femme comme il n’y en a pas deux« , la décrit Niels Schneider. Dix ans séparent le couple et, à première vue, on pourrait imaginer Virginie Efira très sûre d’elle. Le genre de femme qui trace, qui avance et vous entraine dans sa « pulsion de vie », selon les mots de l’acteur. Mais derrière cette joie de vivre, se dessine une enfant qui doute parfois, souvent, une gravité qui permet la confidence, qui autorise l’abandon. Cet abandon nécessaire justement à l’amour.
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En croisant les parcours de Virginie Efira et de Niels Schneider, la rencontre aurait pu les surprendre bien plus tôt, au hasard des nuits parisiennes, par exemple, dans des lieux branchés comme Le Baron (aujourd’hui fermé), où tous les deux ont révélé s’être un temps égarés, un verre à la main. Lui, au tempérament parfois tourmenté hérité d’une grand-mère russe, y cherchait la fête, la légèreté. Elle, présentatrice de Nouvelle star à l’époque, y était en quête d’âmes sœurs, de sens, d’échanges qui rassurent. En ce temps-là, les comédiens ont dû forcément se croiser. Mais avaient sans doute encore du chemin à faire pour se reconnaître.
« J’ai longtemps vécu comme si j’étais paralysée », a confié l’actrice dans Psychologies récemment. Au conservatoire de théâtre de Bruxelles, déjà, elle était « tétanisée ». Persuadée qu’elle ne pouvait que décevoir, elle regardait les autres faire et se sentait incapable de s’ouvrir, verrouillée par une peur qui lui laissait croire qu’elle n’avait rien à montrer. « J’ai tout fait pour éviter de donner, a-t-elle raconté. Et longtemps, je suis passée à côté. Je sentais que je partais avec un déficit, et c’était pareil dans les relations amoureuses : avec les hommes, je ne savais pas comment faire, quoi donner ou quoi montrer. Alors tu te places dans une position d’infériorité, tu te soumets à l’existence. », a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : « Moi, j’avais le sentiment d’être en permanence dans une salle d’attente. Ma seule façon d’en sortir, c’était de me confronter à des endroits où j’avais mal, des relations qui faisaient mal, juste pour comprendre pourquoi ça faisait mal. »
Ce syndrome de l’imposteur, Virginie Efira va pourtant l’affronter, car elle n’est pas de ces femmes qui choisissent l’évitement. Et ça va d’abord passer par le travail. La jeune femme est une grosse bosseuse. Une perfectionniste même. Elle tient ça de son père qui, issu d’un milieu populaire est devenu médecin, et en a gardé le goût de l’effort. Elle réussit à décrocher des premiers rôles dans des comédies romantiques. Son emploi ? Elle le définit elle-même d’un trait : « La brave fille », insistant sur la bonhommie de ses personnages. Mais « brave », dans son sens premier, c’est aussi le courage, l’audace. Et Virginie Efira n’en manque pas. « Ce qui a été important aussi, c’est se défaire de la docilité, ne plus accepter de choses dont le sens m’était étranger. », résume-t-elle.
Elle confie alors dans Gala avoir la sensation d’être « soudain grande », après s’être longtemps sentie « minuscule ». Preuve qu’elle a trouvé sa place. Mais va cependant devoir attendre encore quelques années pour tourner enfin dans des films « qui [la] relient davantage à ceux qu’ [elle] aime comme spectatrice » . Et ça commencera avec Victoria de Justine Triet, en 2016, qui marque un tournant dans sa vie d’actrice. Avant qu’Un amour impossible, deux ans plus tard, en marque un dans sa vie de femme. Et celle qui reconnait volontiers que se défaire du regard des autres est « une bataille de tous les jours », trouve dans celui que pose sur elle Niels Schneider un élan, un souffle qu’elle formule en ces termes dans le Figaro Madame : « Être regardée par lui est probablement ce qui me fait aller bien. »
Crédits photos : COADIC GUIREC / BESTIMAGE
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