Décrivant le mode opératoire de Patrick Poivre d’Arvor comme étant répétitif, huit femmes prennent la parole dans Libération le 8 novembre 2021 pour dénoncer les agissements de l’ex-vedette de TF1. Des témoignages dans lesquels elles décrivent les agressions sexuelles qu’elles auraient subi.

  • Patrick Poivre d'Arvor

En février 2021, Patrick Poivre d’Arvor est visé par une enquête préliminaire après un dépôt de plainte de l’écrivaine Florence Porcel. La jeune femme accuse le journaliste et romancier, âgé de 74 ans, de l’avoir agressé sexuellement en 2004 ainsi qu’en 2009. Et au total, pas moins 7 femmes saisissent la justice contre Patrick Poivre d’Arvor. Des faits que celui qui a perdu sa fille Solène en 1995 nie catégoriquement. L’ancien visage de TF1 dépose alors plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre Florence Porcel qu’il accuse dans Quotidien sur TMC le 3 mars 2021 de « rechercher la notoriété » pour la sortie de son roman Pandorini.

Une affaire qui, du côté de Florence Porcel et des autres plaignantes, se retrouve classée sans suite par la justice le vendredi 25 juin 2021. La plupart des faits décrits, commis pendant près d’une quarantaine d’années, ne pouvant être poursuivis en raison de la prescription. Pour autant, l’artiste entame le même jour une nouvelle procédure visant l’ancien présentateur du JT, avec constitution de partie civile. Et la bataille juridique semble loin d’être terminée. En effet, huit femmes, dont sept à visage découvert, prennent la parole dans Libération le 8 novembre 2021 pour dénoncer les agissements de l’ex-compagnon de Claire Chazal. Des récits déjà livrés à la police au cours de l’enquête préliminaire ouverte en février 2021.

Huit témoignages à charge

Pour la première fois, huit femmes racontent dans les moindres détails, les abus qu’elles auraient subi de la part de Patrick Poivre d’Arvor. Dans Libération, les présumées victimes dénoncent ainsi publiquement « le comportement abusif » de l’ancien collaborateur de Jean-Pierre Pernaut. Toutes pointent du doigt « le pouvoir autoritaire » de Patrick Poivre d’Arvor : « Ça a été brusque, soudain, rapide. Je pesais 30 kilos, j’étais anorexique, il était impossible de ne pas le voir », révèle la journaliste de 51 ans Stéphanie Khayat. Un mode opératoire identique pour la scénariste Hélène Devynck, 54 ans : « Je me souviens d’une immobilité physique et d’un affolement des pensées, d’avoir cherché mentalement de toutes mes forces une solution pour sortir de là, sans la trouver ». « Puis, je m’aperçois que son regard change brusquement. Ce n’est plus le même homme. Je ne me sens plus en sécurité, j’annonce mon départ et, dans le couloir qui mène à son entrée, Patrick me saute dessus », explique de son côté Cécile Thimoreau, 56 ans, professionnelle du médico-social. Une rapidité d’action également décrite par Muriel Reus, dirigeante de société, 63 ans : « PPDA ne parle toujours pas, il se lève et ferme la porte à clé. Stupéfaite, je n’ai pas le temps de réagir qu’il est déjà en face de moi, il essaie de m’embrasser, il défait sa ceinture et baisse son pantalon ». Pour l’heure, Patrick Poivre d’Arvor, reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.

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