En évoquant l’affaire du présumé financement libyen de campagne de Nicolas Sarkozy à l’Assemblée ce mardi 17 novembre, Christian Jacob a agacé Éric Dupond-Moretti.
C’est au Premier ministre Jean Castex que Christian Jacob s’est adressé à l’Assemblée lors des Questions au gouvernement ce mardi 17 novembre, mais c’est bien le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti qui lui a répondu. « Ce qui a été infligé au président Sarkozy est ce qui est pour nous de l’ordre de l’inacceptable », a lancé Christian Jacob qui dénonce une « confusion des pouvoirs politiques et judiciaires ». Selon lui, l’affaire du présumé financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, qui a refait surface avec le retrait des accusations de Ziad Takkiedine contre l’ancien président, reposerait sur une « machination ».
À l’Assemblée nationale, le député Les Républicains évoque un non-respect de la séparation des pouvoirs et un « enchaînement délirant » pour « abattre un homme ». L’élu de droite a conclu son intervention en demandant à Jean Castex s’il était choqué que Ziad Takkiedine soit, selon lui, écouté par la justice uniquement quand il a accuse l’époux de Carla Bruni, mais pas quand il met en cause un magistrat. Une question qu’il fallait pas poser, selon le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, qui rappelle qu’il s’agit d’une « affaire en cours ». « C’est la même séparation des pouvoirs qui aurait dû, Monsieur le député, vous conduire à ne pas me poser cette question », a lancé le ministre de la Justice.
Éric Dupond-Moretti hilare
« Votre modestie dût-elle en souffrir, d’abord ce n’est pas vous que j’ai interrogé, c’est le Premier ministre », a rétorqué Christian Jacob, applaudi par ses partisans présents à l’Assemblée nationale. Une sortie bien sentie qui a beaucoup fait rire Éric Dupond-Moretti. Avant le ministre de la Justice, c’est celui en charge de la Santé, Olivier Véran qui avait agacé le député LR.
« Monsieur le Premier ministre, ces ministres qui pour les uns nous disent de sortir et que nous n’avons rien à faire dans l’hémicycle et pour les autres expliquent qu’il faut qu’on leur soumette les questions, c’est inacceptable », a-t-il déploré rappelant que « c’est le gouvernement qui est responsable devant le Parlement ».
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