Après avoir confié dans les colonnes du JDD avoir été battu par son père quand il était plus jeune, le journaliste sportif de BFM TV Mohamed Bouhafsi a témoigné auprès de ses collègues dans la matinale de la chaîne d’infos. Un discours plus que nécessaire.
Tous ceux qui côtoyaient dans le travail ou dans la vie Mohamed Bouhafsi sont tombés des nues en ouvrant les pages du Journal du Dimanche le 19 avril dernier. Dans cette édition spéciale figurait un témoignage du journaliste sportif du groupe BFM TV sur les violences intrafamiliales. Une réaction à la mort de Daoudja, un jeune garçon de six ans, sous les coups de son père et qui a fait remonter chez le journaliste « des souvenirs extrêmement douloureux et difficiles ». Il a décidé de « prendre la plume » pour alerter sur le sujet : « J’ai été un enfant battu par mon père. Ma mère a été battue par mon père. Je sais que les tête-à-tête amoureux peuvent se transformer en un flot de coups et de pleurs sous l’effet de la colère, de la drogue ou de l’alcool. Après un coup de poing, il y avait souvent la culpabilité. Des pleurs. Les siens d’abord, ensuite les miens », écrivait-il.
L’appel d’urgence de Mohamed Bouhafsi
Ce mardi 21 avril, c’est en direct sur le plateau de la matinale de BFM TV, face à ses collègues Adeline François et Christophe Delay, que Mohamed Bouhafsi s’est confié sur le calvaire qu’il avait vécu et l’urgence qu’il y avait à dénoncer les violences et protéger les enfants vulnérables pendant le confinement : « Il faut agir. Ça ne coûte rien et ce n’est pas très difficile ». C’est en appelant à la vigilance de tous qu’il a évoqué ses voisins, sans qui il ne serait peut-être pas là aujourd’hui : « Ils ont agi. Haïda m’invitait souvent à venir dîner, à venir manger, jouer chez elle plutôt que rester à la maison. Son mari est venu toquer à la maison à plusieurs reprises quand il entendait des cris et des bruits, quand ma mère était en train de se faire battre par mon père ou quand j’étais en train de me faire battre. Il faut agir. Quand on a un doute, il faut intervenir, c’est très important ». Un message poignant.
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