Interviewée dans le JT de 20 Heures de France 2 du samedi 11 avril, l’infectiologue Karine Lacombe a réitéré sa position concernant le protocole expérimental du professeur Didier Raoult, visant à guérir les personnes atteintes du Covid-19.

Karine Lacombe campe sur ses positions. Sollicitée depuis quelques semaines dans les médias, l’infectiologue et cheffe de service à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, s’est une nouvelle fois manifestée contre les essais protocolaires du professeur Didier Raoult. En effet, l’infectiologue marseillais a mis au point un traitement expérimental à base de chloroquine, dont l’efficacité est fortement débattue, pour soigner les patients atteints du Covid-19.

« Le problème que posent les études du professeur Raoult, c’est qu’elles ont été construites à l’envers, martèle Karine Lacombe en direct du 20 Heures de France 2 du samedi 11 avril. C’est-à-dire que plutôt que de partir d’une question de recherche qui est : ‘La chloroquine est-elle efficace ?’, les études ont été construites en partant de l’idée préconçue que la chloroquine est efficace dans le cadre du Covid-19″. L’infectiologue va plus loin en disant que les essais du professeur Raoultne sont en réalité que « des études observationnelles de personnes qui ont été traitées avec la chloroquine ».

Karine Lacombe met notamment en cause le choix des participants. « Les personnes qui ont reçu cette chloroquine sont principalement des femmes, qui sont peu malades, rappelle-t-elle. Or, on sait que, dans l’histoire naturelle du Covid-19, ce sont principalement les hommes qui vont faire des complications. Les femmes guérissent plus spontanément, et, surtout, les personnes peu malades guérissent en dix jours, ce qui a été montré dans cette série de cas d’à peu près 1 000 personnes traitées ».

Crédits photos : Capture d’écran France 2

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