Ce mardi 12 juillet, la première séance des questions au gouvernement a donné lieu à une passe d’armes entre Yaël Braun-Pivet et Danielle Simonnet. La présidente de l’Assemblée nationale a recadré la députée Nupes, qui ne l’avait pas saluée.

L’ambiance était électrique au palais Bourbon, ce mardi 12 juillet, lors de la première séance de questions au gouvernement. Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet a eu un bref échange agacé avec Danielle Simonet (LFI). Prenant la parole au micro, quelques minutes plus tôt, la députée Nupes avait évoqué avec véhémence l’affaire des « Uber Files », qui vise directement Emmanuel Macron à l’époque où le chef de l’État était ministre de l’Économie. À l’issue de son intervention, l’élue de Paris a été interpellée par l’ex-ministre des Outre-mers fraîchement élue au Perchoir. « Madame Simonnet, je vous parle ! Je vous précise qu’avant toute prise de parole, il est d’usage de saluer la présidence de l’hémicycle », a-t-elle lancé, suscitant les applaudissements côté majorité présidentielle.

La mise au point de Yaël Braun-Pivet n’est pas passée inaperçue. Dans le camp de la Nupes, Mathilde Panot a fait remarquer sur Twitter que la présidente de l’Assemblée nationale n’avait pas reproché à Marine Le Pen son absence de salutation. Pourtant, la cheffe des députés RN avait elle aussi enfreint le protocole, lors de sa prise de parole au début de la séance. « Double standard en Macronie ! », a fustigé la députée, élue à la tête du groupe des Insoumis au palais Bourbon.

La présidente de l'Assemblée @YaelBRAUNPIVET s'offusque que @SimonnetDeputee ne la salue pas et sort des leçons de morale.

10 minutes plus tôt, Marine Le Pen ne l'avait pas saluée.

Et elle n'avait rien dit.

Double standard en Macronie ! pic.twitter.com/7SgKK22DC1

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Emmanuel Macron balaye les critiques

Sur le fond du sujet, Danielle Simonet interpellait le gouvernement sur l’affaire des « Uber Files ». Menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), cette enquête a mis au jour les liens étroits entre Bercy, et donc Emmanuel Macron, et Uber, entre 2014 et 2016. Le locataire de l’Élysée, alors ministre de l’Économie, est accusé d’avoir favorisé l’implantation de la société américaine de VTC en France, malgré la gronde des taxis et les conséquences sur l’emploi des chauffeurs. « Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre », a réagi l’intéressé lors d’un déplacement dans l’Isère, citant une célèbre citation de Jacques Chirac.

Article écrit avec la collaboration de 6Medias.

Crédits photos : Capture d’écran LCP

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