En 2016, Emmanuel Macron démissionnait du gouvernement de Manuel Valls pour se lancer dans la course à l’Élysée. Invité sur le plateau de Cyril Hanouna ce mercredi 22 septembre, Manuel Valls admet qu’Emmanuel Macron est un homme audacieux.

« On est deux génies politiques ! « , s’exclame avec autodérision Manuel Valls. Les deux génies, ce sont François Hollande et lui-même, les deux hommes politiques qui ont fait entrer Emmanuel Macron dans le gouvernement en 2014. Mais deux ans plus tard, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, claque la porte de Bercy et se lance dans la course à l’Élysée sous la bannière de La République en marche. Une trahison sur laquelle est revenu Manuel Valls, invité sur le plateau de Touche pas à mon poste ce mercredi 22 septembre. « Il a profité d’une situation qui était l’effondrement de la gauche de gouvernement. Le fait que François Hollande donnait de signes que moi je ne voyais pas, qu’il ne se représenterait peut-être pas et donc il a eu l’audace« , admet Manuel Valls.

Une audace que l’ex-locataire de Matignon avoue de pas avoir eu : « J’étais cramé [à cause de] la loi sur le marché du travail, le 49.3, (..) qui est devenu un symbole », explique-t-il sur C8. Pour expliquer l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République en 2017, Manuel Valls avance un autre facteur : « Il a eu le culot, plus la chance, puisque la chance c’est Fillon qui a eu une affaire, c’est la gauche qui désigne Benoît Hamon. Il a eu de la chance, mais comme dit l’autre, ‘la chance sourit aux audacieux.' »

« Le pays a plutôt une chance (…) d’avoir un président progressiste plutôt qu’un Trump ou Marine Le Pen »

Face à la « trahison », Manuel Valls est-il rancunier ? Lorsque Cyril Hanouna demande à l’ancien Premier ministre de François Hollande s’il en veut à Emmanuel Macron, voici ce qu’il répond : « Au début oui, d’une certaine manière, à cause de sa manière de partir du gouvernement », avoue-t-il à Cyril dans TPMP. Et d’ajouter : « Mais très honnêtement, je considère qu’à ce moment-là, le pays a plutôt une chance dans ce mouvement de dégagisme, d’avoir un président jeune, réformiste, progressiste, européen, plutôt qu’un Trump ou Marine Le Pen.«  Manuel Valls admet également que l’idée d’un face-à-face entre François Fillon et Marine Le Pen l’« inquiétait », raison pour laquelle il a voté Emmanuel Macron en 2017. Un vote qui lui a valu d’être ostracisé au sein de sa famille politique.

Mais pour 2022, Manuel Valls met en garde le chef de l’État : « On ne gouverne pas seul un pays, il devra répondre à la question un deuxième quinquennat, pour quoi faire ? Il ne sera plus la nouveauté«  affirme-t-il. En mars dernier sur France 2, Manuel Valls reprochait au Président sa « duplicité ». Alors comme en 2017, Manuel Valls votera-t-il Emmanuel Macron en 2022 ou soutiendra-t-il un autre candidat ?« Je ne sais pas », assure l’ex-Premier ministre sur C8.

Crédits photos : Capture d’écran C8

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