En mars 2017, Nicolas Sarkozy n’était plus engagé pour la présidentielle, puisqu’il avait déjà perdu la primaire de la droite. Mais il voulait quand même y mettre son grain de sel.
En 2017, alors que la droite n’avait pas encore choisi son candidat pour la présidentielle, l’affaire Fillon venait jeter un froid sur la campagne électorale. Défait au premier tour de la primaire, Nicolas Sarkozy s’était alors rangé derrière Alain Juppé qui devait faire face à François Fillon. L’ex-chef de l’État voulait, semble-t-il, faire tomber son ancien Premier ministre. « Fillon est mort, faut le décrocher », aurait-t-il ainsi lancé à Alain Juppé, selon les dires de ce dernier, interviewé par LCP le 29 juin 2020.
C’est lors d’un échange téléphonique, avant le rassemblement des soutiens de François Fillon au Trocadéro le 5 mars 2017, que Nicolas Sarkozy a exposé son plan à Alain Juppé : « Nous allons aller le voir ensemble pour le convaincre de se retirer. (…) On va lui laisser le parti. » « Je n’ai pas osé lui demander : ‘Mais dans ce cas-là, quel est le candidat ?’ Ce n’était pas très clair dans le message que je recevais », commente Alain Juppé.
Mars 2017 : Fillon maintient coûte que coûte sa candidature
« Et puis, il y a le Trocadéro. Et surtout, le journal télévisé du soir », poursuit-il. Invité au JT de Laurent Delahousse sur France 2, François Fillon avait confirmé qu’il ne retirerait jamais sa candidature pour la présidentielle, et que ce dont on l’accusait n’était qu’un vaste complot destiné, justement, à le faire décrocher. Il avait même évoqué « un assassinat politique ». Le lendemain, le lundi 6 mars 2017, Alain Juppé abandonnait, jugeant ne pas pouvoir faire le nécessaire pour rassembler la droite. Pour rappel, moins de deux ans plus tard (début 2019), Alain Juppé préféra aussi quitter Les Républicains et devenir un homme politique sans étiquette.
Crédits photos : Panoramic / Bestimage
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