Corinne Masiero avait déjà dessiné, en interview, les contours d’une enfance et d’une adolescence difficiles. Sur LCP, dimanche 13 juin, la comédienne a révélé avoir été victime de violences sexuelles dans sa jeunesse.
Corinne Masiero
De violences en violences. En mars 2021, Corinne Masiero a marqué les téléspectateurs avec un happening déroutant pendant la cérémonie des César. Pour contester l’action, ou plutôt l’inaction du gouvernement pour le secteur culturel, la comédienne s’est mise complètement nue sur le plateau, alors qu’elle était présente pour remettre le prix du meilleur costume. Certains n’ont pas approuvé la démarche, et ils ont parfaitement le droit de le dire, mais cela n’excuse pas la violence sexiste qu’a subi, après son geste, Corinne Masiero. Attaquée sur son physique, mais aussi sur le fait d’être une femme, Corinne Masiero a fait le dos rond et a eu les épaules solides. Les violences, ça lui connaît, puisque l’actrice a connu une jeunesse très difficile, entre alcool, drogues et prostitution. Au point, même, d’avoir envisagé le suicide, jusqu’à découvrir le théâtre et, donc, une porte de sortie à ses envies autodestructrices. Sur le plateau de Daphné Roulier, sur LCP, Corinne Masiero a dévoilé, également, avoir été victime de violences sexuelles quand elle était plus jeune.
Sidération, déni, oubli…
Des sévices qu’elle a mis du temps à formuler… « Il y a l’effet de sidération, le déni, l’oubli… Et puis parfois, par des petits chocs, des déclics se font et se défont et là on se dit ‘ah ouais, en fait, ce que j’ai vécu, ce n’est pas normal’« , souligne l’actrice, ce dimanche 13 juin, sans rentrer dans le détail des violences subies. Sa reconstruction n’est pas passée par la dénonciation ou la justice. « La personne qui a été responsable d’une des violences que j’ai subies quand j’étais môme, elle est décédée depuis longtemps. Et les autres, quand j’étais adolescente, ce sont des gens dont je ne sais pas même ce qu’ils sont devenus », détaille-t-elle.
Si elle n’a pas parlé, Corinne Masiero l’explique aussi par la « honte » et les « systèmes » de défense. Et elle s’en sort aujourd’hui, grâce à d’autres. « On rencontre des gens qui nous permettent de sortir de ce marasme, de culpabilité, de honte, estime-t-elle. Juste une écoute… J’ai eu la chance de rencontrer des gens qui ne sont pas du tout du même milieu que moi, qui m’ont amené chez eux et qui m’ont fait parler. J’ai eu l’impression de pouvoir exister ». Et enfin, sortir la tête de l’eau.
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