Dans C à vous, ce lundi 12 septembre, François Hollande a quelque peu recadré Anne-Elisabeth Lemoine lorsque celle-ci a, en parlant de la sortie de son nouveau livre, évoqué la réélection d’Emmanuel Macron à l’Elysée.
Ce lundi 12 septembre, Anne-Élisabeth Lemoine a reçu François Hollande sur le plateau de son émission C à vous, diffusée sur France 5. La raison de sa venue ? La publication de son nouvel ouvrage, intitulé Bouleversements, il y a cinq jours. En accueillant son invité, la présentatrice télé a évoqué ce livre qui « interroge sur ce monde en total changement ». « Un monde en total changement, sauf, si je puis me permettre, à la tête de l’État français : Emmanuel Macron a été réélu en mai dernier. C’est un choix d’adhésion ? Un choix par défaut dans ce monde qui change ? », a-t-elle demandé à l’homme politique de 68 ans.
Sans le laisser répondre tout de suite, Anne-Élisabeth Lemoine a ajouté : « Ils ont choisi [les Français], pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, de reconduire un Président élu… » Un brin déconcerté par cette réflexion, François Hollande a remis gentiment l’animatrice télé à sa place, en soulignant que « ce n’est pas l’objet du livre ». « Non, bien sûr, mais c’est la réflexion que je me fais », s’est défendue son interlocutrice. L’ancien chef d’État, pour sa part, a expliqué que dans son livre, il se penche sur les dix dernières années, qui « commencent en 2012 [et durent] jusqu’à aujourd’hui ». « Il se trouve qu’au milieu de ces dix ans, il y a eu, d’abord, l’élection d’Emmanuel Macron, puis sa réélection. Ce qui lui confère une continuité que peu de ses prédécesseurs ont eu, le plaisir, l’honneur, l’avantage, d’obtenir », a-t-il reconnu, visiblement obligé de parler de son successeur, qui a d’abord été son Secrétaire général adjoint, puis son ministre de l’Économie.
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Des leçons à tirer des échecs passés ?
« Je pense que quand on a cette durée-là, il faut avoir de l’audace, de l’initiative, puisque, de toute manière, au terme de ces dix ans, il ne sera pas candidat », a-t-il rappelé, en parlant de la Constitution, qui permet de ne réaliser que deux mandats présidentiels à la suite. En recentrant un peu plus la conversation, François Hollande a souligné que « ce qui nous différencie souvent avec les régimes autoritaires, […] c’est que les dictateurs, eux, n’ont pas de limite de temps », et donc que « la durée » est « un avantage » pour ces derniers. En guise de conclusion, l’ancien chef d’État a lâché, comme un tacle dissimulé à Emmanuel Macron : « Faut-il aussi tirer les leçons de l’expérience d’un mandat pour réussir le second… »
Article écrit avec la collaboration de 6Medias
Crédits photos : Capture écran France 5
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