Gabriel Attal était l’invité de la matinale de France Info ce vendredi 15 janvier. Interrogé sur l’affaire Olivier Duhamel et les révélations faites par Camille Kouchner dans La Familia Grande, le porte-parole du gouvernement a évoqué le volet judiciaire et donné son avis sur les délais de prescription.
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Gabriel Attal
Olivier Duhamel
Camille Kouchner
C’est l’affaire dont tout le monde parle. Dans un livre intitulé La Familia Grande, paru le 7 janvier dernier, Camille Kouchner, la fille de Bernard Kouchner et d’Évelyne Pisier, a levé le voile sur un lourd secret familial. La juriste a accusé son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d’avoir commis des actes incestueux sur son frère jumeau, lorsqu’il était adolescent. Suite à ces accusations, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « viols et agressions sexuelles ». C’est justement sur le volet judiciaire de cette sombre affaire qu’a été interrogé Gabriel Attal, invité de la matinale de France Info, ce vendredi 15 janvier. « Au moment où se sont déroulés les faits, la loi prévoyait qu’une victime mineure pouvait porter plainte pour viol par ascendant pendant dix ans à compter de sa majorité. Depuis 2018, le délai est porté à trente ans. Est-ce qu’il faut encore le rallonger ?« , a demandé la journaliste Salhia Brakhlia au porte-parole du gouvernement.
« On a développé le délai de prescription justement pour permettre que la parole se libère, y compris si elle se libère tard », a précisé Gabriel Attal en préambule. Et d’ajouter : « Je ne sais pas si aujourd’hui, il est prévu au niveau gouvernemental (…) d’aller encore plus loin sur ce délai. Je peux vous dire que moi, à titre personnel, je suis très sensible à ce qu’on donne la possibilité de porter plainte, y compris des années après des faits, parce que ce sont des faits extrêmement graves qui ont eu lieu sur des enfants« , a-t-il rappelé au sujet de l’affaire concernant Olivier Duhamel.
Éric Dupond-Moretti serait lui aussi sensible à la question du délai de prescription
A l’antenne de France Info, le porte-parole du gouvernement a également rappelé l’amnésie traumatique, qui a fréquemment lieu chez les victimes de violence : « Il peut y avoir, y compris de la part des enfants qui sont victimes de ces faits, une capacité à réaliser ce qui s’est passé qui arrive très tard et une emprise qui peut durer très longtemps, quand bien même on est adulte, de la part d’ascendant sur soi. Donc tout ce qui peut être fait pour que la parole puisse se libérer et se traduire devant la justice le plus tard possible doit être regardé », a-t-il estimé. S’il a une nouvelle fois souligné qu’il s’agissait de « son avis personnel », Gabriel Attal a assuré que le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti était lui aussi « très sensible » à cette question.
Crédits photos : Capture d’écran France Info
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