La coach sportive et journaliste bien-être, Julie Pujols-Benoit pensait bien faire en proposant des cours de Pilates pour s’entretenir lors du confinement. Quelle ne fût pas sa surprise de se retrouver cible de cyber-harcèlement.
Journaliste bien-être, professeur de Pilates, Julie Pujols-Benoit ne s’attendait pas à découvrir le doux monde des Internets d’une façon aussi crue. Samedi 4 avril, après avoir proposé ses services à deux chaines d’informations, notamment sur le compte Facebook de la chaine RMC Sport, la coach sportive s’est vue embarquée bien malgré elle dans un flot de commentaires plus déplacés les uns que les autres. Un cyber-harcèlement qu’elle a signalé et dénoncé sur son compte Instagram. « Hier j’ai eu l’honneur de donner un cours en live sur les réseaux sociaux de deux grandes chaînes nationales, écrit-elle. Jeudi, alertée par ma cousine des messages extrêmement malveillants qui arrivaient sous le post qui annonçait mon cours, j’ai réagi comme la plupart des femmes qui savent qu’elles doivent rentrer seules et tard chez elles le soir et qui n’ont pas d’autres choix que de « faire attention « à leur tenue. J’ai un peu honte de l’avouer, mais j’ai choisi de ne pas faire d’exercices à quatre pattes, de mettre un legging qui a tendance à m’aplatir les fesses et un Top pas décolleté du tout. Ce midi, j’ai appelé le rédacteur en chef de ces chaînes pour lui demander de retirer les vidéos qui étaient encore en replay, tant j’ai été choquée par les commentaires laissés pendant et après mon cours. »
Insultes d’hommes et de femmes !
Une disparition de ses séquence exaucée par la chaîne. Ce qui n’a pas empêché Julie Pujols-Benoit de lire ce qui s’était dit sous ses cours de Pilates. «J’ai été traitée de tout, soumise à des propositions sexuelles d’une violence extrême, nombreux sont les hommes qui ont fièrement assumé s’être « finis » sur moi, expliqué que ma place était sur des sites pornos ou des scènes de clubs de strip-tease, révèle-t-elle. Certains m’ont menacée de m’apprendre les bonnes manières, d’autres m’ont envoyé des photos de leur penis. Quelques femmes (aussi hélas) m’ont insultée gaiement, m’ont traitée de p… botoxée, maquillée comme un camion volé, de p… payée pour faire bander les hommes. »
Plus atterrée que triste, Julie Pujols-Benoit conclue en écrivant : « Je pense à toutes les femmes très exposées comme les blogueuses, animatrices télé, actrices porno, mais toutes les autres aussi, masseuses, professeurs, caissières dentistes, prostituées, bref toutes ces femmes qui subissent ça une ou plusieurs fois dans leur vie ou tous les jours. Je ne suis pas triste, je suis dépitée pour ces gens idiots. Heureusement, je puise de la force depuis toujours auprès de femmes qui combattent la bêtise et le machisme comme Virginie Despentes, Benoîte Groult, Annie Ernaux et tant d’autres. Le combat est loin d’être terminé, soyons soudés, et nos filles et nos garçons devront prendre le relais après nous. Chers rageux, frustrés, ignares, sachez que je vous emmerde. » Ça… C’est dit !
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