Parce que le chanteur a voulu faire passer un message de paix en ces temps troublés de barbarie, on le lui fait payer très cher…

Il a renoncé à partir sur les routes pour sa famille. Sur France Inter, Vianney a expliqué comment son épouse, la violoniste Catherine Robert, lui avait demandé d’être davantage présent à la maison. Pour elle et leur petit Edgar, né en octobre 2021, ne voulant pas « être ce chanteur qui sacrifie tout pour sa passion », il a donc décidé, il y a un an, de ne plus se lancer dans de grandes tournées pour au moins trois ans ! Un choix qui lui a coûté : « C’était déchirant, pour être franc, mais je sais que je vis mieux depuis. J’ai vraiment plus de temps avec les gens que j’aime. La vie tourne moins autour de moi, et c’est plus sain. »

Si, pour Vianney, la famille passe avant la gloire, sa quiétude familiale a été fortement perturbée suite à la prise de position du chanteur. Le 7 octobre, face à l’horreur des massacres perpétrés par le Hamas sur des civils, le chanteur avait fait part de son émotion en écrivant sur le réseau social X (ex-Twitter) : « Les victimes d’une telle barbarie sont, quoi qu’il arrive, nos frères et nos sœurs. »

Il a expliqué dans l’émission de Léa Salamé : « Ça me paraissait normal. Je n’ai pas réfléchi. Il y a des gens qui sont décapités, éventrés, tués. Ça ressemble étrangement à un truc que nous avons vécu, nous, et pour lequel la planète s’est mobilisée, au Bataclan. » Son intervention pleine d’humanité n’a pas plu à ceux qui soutiennent ces tueries. « Derrière, j’ai reçu des milliers de menaces de mort, de menaces de viols de ma femme, donc en fait il y a une violence dingue !« 

Comme toute personne soudainement exposée à pareille situation, Vianney en a été marqué mais pas question pour lui de ne pas s’exprimer sur les abominations. S’il refuse de donner un quelconque avis politique, il continuera à dire ce qu’il pense sur des événements aussi dramatiques : « S’il y a de l’émotion palpable en face de nous, on est des empathiques, c’est ce qui fait qu’on écrit des chansons. Si on a un tant soit peu d’empathie, le 7 octobre, on est terrifiés. Donc, on s’exprime […] Et la peur, je la mets de côté. Je sais pourtant les menaces qu’il peut y avoir, j’ai été sous protection, j’ai vécu ça. Mais n’empêche, le monde de demain, s’il y a la violence qui monte, il faut bien répondre. Dans les moments de tensions et de conflits, il faut savoir qui est capable de ça ou non… »

Il y a dans ce courage et dans les mots de Vianney toutes les convictions qui le portent. On sait que le chanteur a une grande foi, basée notamment sur l’amour du prochain. Très actif, toujours prêt à s’investir dans des causes, il assume ses croyances sans jamais faire de prosélytisme. Au nom de ses convictions, de son idée de l’humanité, jamais il ne se taira. Il est un des rares artistes aujourd’hui à encore oser s’insurger face à la barbarie.

Face à la violence des menaces, beaucoup ont préféré ne plus prendre partie. Ainsi en est-il de Selena Gomez. Elle avait écrit : « Les gens qui sont torturés et tués, comme tout acte de haine envers un groupe, c’est horrible. » Les réactions ont été si négatives qu’elle a annoncé qu’elle allait fermer son compte Instagram. Elle ne l’a pas fait, mais tout porte à croire qu’elle ne donnera plus son avis. Ainsi la terreur fait taire les voix humaines. Pas celle de Vianney. Elle retentit aujourd’hui sur son nouvel album fait avec les autres. On peut y entendre des duos, notamment avec Renaud, Ed Sheeran, MC Solaar, Mika, Zazie, et son grand ami, Karim, un sans-abri, sans doute pour lui en donner un…

Et aussi…

Arthur et Cyril Hanouna : même combat !

©CYRIL MOREAU / BESTIMAGE

Ils n’ont pas leur langue dans leur poche ni sur un plateau ni quand il faut prendre position. Après les tueries du 7 octobre, Cyril Hanouna et Arthur sont montés au créneau pour condamner les horreurs perpétrées par le Hamas et appeler les personnalités, telles Omar Sy ou Kylian Mbappé, à réagir. « Quand on voit des enfants égorgés, comment on peut ne pas condamner ? », s’est indigné Cyril. Leurs interventions ont valu aux deux animateurs d’être menacés de mort. « Je le jure, vous allez payer, c’est que le début. M. Cyril Hanouna, petit kouffar (”non-musulman”,ndlr), fais très attention à ce que tu fais. Et toute la République, fais très attention, bande de kouffars ».

L’auteur a été interpellé. Il s’agit d’un homme de 29 ans déjà connu des services de police pour vols et violences conjugales. Il a été placé sous contrôle judiciaire jusqu’à son procès le 28 mars prochain.

JEAN MARC

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