Mariés à la ville, les deux skippers seront adversaires sur l’eau lors du neuvième Vendée Globe qui s’élance ce dimanche 8 novembre. Une première.
Elle va participer à son troisième Vendée Globe. Lui, à son deuxième. Pourtant, Samantha Davies (sur le bateau Initiatives-Cœur) et Romain Attanasio (Pure-Best Western) vont vivre une grande première. En couple depuis 2003, la Britannique de 46 ans et son mari de 43 ans se retrouvent engagés dans la même édition de la plus célèbre course en solitaire autour du monde, qui s’élance des Sables-d’Olonne ce dimanche 8 novembre. Un défi motivant pour les deux amoureux.
Il y a eu, sur la Transat Jacques-Vabre en 2017, la belle histoire du couple Servane Escoffier et Louis Burton qui a navigué sur le même bateau. Vous, vous serez opposés en mer !
Romain Attanasio : La course par équipe est évidemment interdite sur le Vendée Globe, mais avant d’être concurrents, chacun sera le supporter de l’autre. Meilleure sera la position de Sam, plus je serai content.
Samantha Davies : C’est un plaisir de pouvoir vivre cette aventure ensemble, même sur des bateaux différents. On partage beaucoup de choses, on utilise nos expériences respectives, c’est très enrichissant. Le seul problème, c’est l’organisation.
C’est-à-dire ?
S. D. Avec nos emplois du temps, on a tendance à tout oublier à la maison. D’habitude, l’un gère les oublis de l’autre. Mais là, on part tous les deux, du coup c’est un peu la cata. [Elle rit.] Il n’y a plus de papier toilette à la maison, on oublie de payer les factures, on zappe de sortir les poubelles…
Votre fils Ruben a 9 ans. Comment vit-il le fait que ses deux parents partent au même moment ?
R. A. Il trouve ça super ! Ruben aime la voile et suit les compétitions. Il est ravi de savoir qu’on participe à la plus grande course au monde. Il va être tout seul avec ses grands-parents pendant une période plus longue que d’habitude, mais ce n’est pas le plus grave pour lui. Ce qui l’inquiète, c’est quand on casse quelque chose sur le bateau !
La course s’annonce folle, avec des bateaux toujours plus rapides…
R. A. On fait le Vendée Globe dans le but de repousser les limites. Mais il faut trouver un équilibre, ne pas verser dans la surenchère car plus les bateaux sont rapides, plus ils deviennent fragiles.
S. D. Pour le public, même celui qui ne comprend pas trop la voile, c’est génial car il va voir que tous les bateaux ne sont pas identiques. Il y aura un gros suspense. Les skippers vont-ils réussir à dompter les éléments ? C’est cette incertitude qui fait le sel de la course.
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