Après sa défaite à la présidentielle de 2022, Valérie Pécresse s’est interrogée sur la suite de sa carrière. Tentée par un changement de vie, la présidente de la Région Île-de-France raconte au Parisien comment elle a trouvé la motivation pour reprendre du service.
« Je me suis posé plein de questions ». Après sa défaite au premier tour de la présidentielle de 2022, Valérie Pécresse a eu besoin de prendre du recul et de réfléchir. « Pendant plusieurs semaines, je me suis dit : quel est mon rôle dans tout ça ? J’ai eu la tentation de changer de vie, de trajectoire », explique la Républicaine dans l’édition de ce mardi 31 janvier au Parisien. Pour trouver les réponses à ses interrogations et « tourner la page », la présidente de la Région Île-de-France raconte : « J’ai beaucoup marché, je me suis remise au piano, j’ai fait du yoga ».
Listant les « urgences liées aux transports, au pouvoir d’achat, à la guerre en Ukraine », Valérie Pécresse s’est dite « rattrapée » par « la passion pour la région ». « J’ai été reprise par le sentiment d’utilité. Il fallait revenir au four et au moulin », explique celle qui paraphrase Joséphine Baker pour ses vœux de 2023 : « J’ai deux amours : ma nation et ma région ».
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« J’aurais dû clasher avec Sarkozy »
« L’une s’est révélée être une impasse… Je n’ai pas réussi à créer un espace politique entre l’extrême droite et Macron, reconnaît-elle auprès de nos confrères. Ça tient à beaucoup de raisons : le calendrier, le fait que Zemmour était déjà bien installé dans le paysage… Mais je n’ai pas de regrets, pas de remords, ce n’est pas mon état d’esprit ». Mais avec seulement 4,78% des suffrages exprimés au premier tour, celle qui se voulait le « pire cauchemar« d’Emmanuel Macron, a essuyé une défaite inattendue. « J’aurais dû clasher avec Sarkozy, je m’en veux, mais je m’en veux ! », aurait-elle lancé au lendemain de son échec, le 11 avril 2022, selon Le Figaro.
Avant d’analyser : « Mais je sais que si je l’avais fait, personne ne m’aurait soutenue. Les autres n’attendaient que ça pour me tuer. […] Ils auraient tous dit : ‘Elle est nulle, elle ne sait pas cheffer’. Ça aurait créé un bruit négatif de campagne ». Delà à dire qu’elle pourrait se représenter en 2027, il n’y a qu’un pas. « Elle rêve de laver l’affront », prétendait un proche, dans L’Obs le 15 décembre 2022. Avant d’un élu LR de premier plan complète : « Elle est sur le mode : laissez-moi le temps de me refaire, et je vais vous montrer de quoi je suis capable« .
Crédits photos : Baptiste Autissier / Panoramic / Bestimage
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Le moment où son année a basculé. Déjà fragilisée par le non-soutien de Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse organise un grand meeting au Zénith de Paris qui tourne au fiasco en pleine campagne présidentielle. Discours surjoué, silences gênés du public… Elle rate son rendez-vous et entame une descente aux enfers symbolisée par ses 4,7% au premier tour, le plus faible score de la droite.
« J’ai fait un meeting raté au Zénith. Je le regrette« , reconnaît-elle plus tard, avant de disparaître des radars quelques mois. Pour une pause bien méritée ? Pas tout à fait : dès la rentrée, la présidente de la région Ile-de-France attire à nouveau les moqueries en raison de la pagaille dans les transports de la RATP. Vivement 2023 !
L’autre grande perdante de l’année. A la traîne dans les sondages pour la présidentielle 2022, la candidate PS conclut une campagne cauchemardesque avec un score de 1,7% qui marque les esprits.
Plus que jamais moquée et régulièrement attaquée par Rachida Dati sur sa gestion des finances de Paris, la maire de la capitale refuse toutefois de baisser la garde. Et vise notamment les JO 2024 pour se refaire une popularité.
Lui non plus, 2022 ne l’a pas épargné. Enfin considéré par Emmanuel Macron, Manuel Valls est investi par la majorité présidentielle sur la circonscription des Français de l’étranger regroupant notamment l’Espagne. Un cadeau aussi inespéré qu’empoisonné : l’ex-cadre du PS voit le député LREM sortant refuser de lui laisser sa place et il échoue piteusement dès le premier tour. Retour raté de A à Z.
« Il m’appartient lucidement d’en tirer les conséquences. La vie est suffisamment belle pour tourner tranquillement les pages », annonce-t-il sur son compte Twitter, qu’il décide de fermer. Silence radio depuis.
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