À compter de ce mercredi 2 février, le gouvernement a décidé de lever plusieurs restrictions liées au Covid-19 malgré un nombre de contaminations toujours très élevé. Selon des propos rapportés par Europe 1, cette décision semble inquiéter certains spécialistes, à l’instar du professeur Gilles Pialoux.
Malgré un nombre de contaminations toujours très haut, la France a décidé de suivre l’exemple de certains de ses voisins européens, en commençant à lever certaines restrictions sanitaires. Ainsi, à compter de ce mercredi 2 février, les Français ne sont plus obligés de porter le masque en extérieur, les jauges dans les établissements accueillant du public sont désormais terminées et le télétravail, s’il reste « recommandé« , n’est plus obligatoire non plus. Une décision qui a été prise en raison du fait que le variant Omicron, s’il est plus contagieux, est moins dangereux que ceux qui l’ont précédés. « C’est un choix politique, dans une situation sanitaire qui évolue très lentement et où tout le monde aspire au monde d’après« , a confié le professeur Gilles Pialoux, selon des propos rapportés par Europe 1 ce mardi 1er février.
S’il a compris l’enjeu de cette décision, le chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon a tout de même fait part de ses inquiétudes : « On a l’impression qu’on n’est pas encore arrivé à la descente d’un pic mais plutôt sur un plateau« , a-t-il observé, estimant que la décrue n’était pas encore confirmée, contrairement à ce qu’ont avancé d’autres scientifiques. « Pour les semaines à venir, il y a une grande part d’incertitude« , a affirmé Gilles Pialoux. Alors, serait-il préférable d’attendre avant de lever ces restrictions sanitaires ? « Abandonner le masque à l’extérieur risque de se traduire par une diminution de son utilisation dans les espaces fermés« , a-t-il fait remarquer.
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Gilles Pialoux se méfie de l’après-Omicron
Ce n’est pas la première fois que le professeur Gilles Pialoux joue la carte de la prudence. Contrairement à certains de ses collègues qui ont suggéré que la situation s’améliorait et qu’il était important de revenir à la vie normale, le chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon a tenu un tout autre discours, le 27 janvier dernier, sur LCI. « Si vous voulez des notes positives, on peut imaginer qu’Omicron n’ait pas de successeur, ça c’est une possibilité mais pour l’instant c’est un petit peu mal barré puisqu’il a déjà des variants lui-même« , a-t-il rappelé face à la journaliste Elizabeth Martichoux. Et de conclure sur une note plus rassurante : « On peut imaginer que si les Français ne lâchent pas complètement les mesures barrières et continuent à aller vers cette troisième dose (…) on arrive à passer à la phase endémique. »
Crédits photos : Capture d’écran BFMTV
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