Ce lundi 28 février, le Premier ministre Jean Castex doit recevoir à Matignon les principaux candidats à la présidentielle, pour une réunion consacrée à la guerre en Ukraine. Parmi eux, Valérie Pécresse et Eric Zemmour, dont les propositions sont étrillées par les macronistes.

À 40 jours du premier tour, la crise en Ukraine heurte de plein fouet la campagne présidentielle française. Ce lundi après-midi, le Premier ministre Jean Castex, accompagné par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, la ministre des Armées, Florence Parly et le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, recevra les principaux prétendants à l’Élysée. La condition : avoir obtenu à ce jour au moins 300 parrainages, ce qui exclut Philippe Poutou ou Christiane Taubira. Au programme de cette réunion, le conflit en Ukraine et « des décisions prises par la France et l’Union européenne pour y répondre », a indiqué Matignon.

Parmi les prétendants à l’Élysée conviés, Valérie Pécresse et Eric Zemmour. Pour parvenir à sortir de la crise ukrainienne, la candidate des Républicains propose de nommer Nicolas Sarkozy « médiateur européen ». De son côté, celui de Reconquête ! souhaite que l’ex-chef de l’État et l’ancien ministre socialiste Hubert Védrine soient désignés « émissaires de la France pour la paix ». Des propositions qui ne passent pas au sein de la majorité présidentielle. « Les deux font un triste calcul tactique : Zemmour pour faire oublier son amour contrarié pour Poutine, Pécresse pour valoriser Sarkozy histoire d’avoir son soutien« , a critiqué un ministre auprès de nos confrères de RTL.

« Je rêve d’un Poutine français »

En décembre dernier, sur France 2, Eric Zemmour assurait que Vladimir Poutine n’envahirait pas l’Ukraine, tout en dénonçant la « propagande » américaine. Un pari manqué… Pour comprendre cette prise de position, il faut revenir quelques années en arrière. « Je rêve d’un Poutine français », avouait Eric Zemmour en 2018 dans un entretien à L’Opinion. « Je suis pour l’alliance russe. Je pense que c’est l’allié qui serait le plus fiable« , ajoutait-il en septembre dernier sur CNews. Si le compagnon de Sarah Knafo condamne l’attaque russe contre l’Ukraine, il réclame un « traité consacrant la fin de l’expansion de l’Otan ». « Nous sommes tous responsables, nous devons comprendre les revendications russes contre l’expansion », a-t-il récemment déclaré lors d’une conférence de presse.

Crédits photos : Federico Pestellini / Panoramic / Bestimage

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