Toujours pas réconciliée avec Élisabeth Borne, Ségolène Royal a profité de la crise politique provoquée par la loi immigration pour dire tout le mal qu’elle pense de la cheffe de l’exécutif.
Pourra-t-elle résister à cette nouvelle tempête ? Encore annoncée sur la sellette, après le fiasco de la loi immigration, tout juste adoptée à l’Assemblée avec les voix du Rassemblement national, Élisabeth Borne termine l’année comme elle l’avait commencé : (quasi) seule contre tous. Car depuis ce vote controversé, mardi 19 décembre, les attaques déferlent contre la Première ministre, accusée de pactiser avec l’extrême droite. Un concert de critiques auquel Ségolène Royal est venue se joindre par un long message publié sur X (ex-Twitter), dans lequel elle ne ménage pas son ex-directrice de cabinet au ministère de l’Écologie (2014-2015).
« On se retrouve avec une partie du programme de l’extrême droite, votée au terme d’un chaos où la principale préoccupation de la Première ministre venue de la gauche, c’est de garder son poste à n’importe quel prix« , dégaine l’ex-compagne de François Hollande. Pour elle, pas de doute : si la promesse d’Emmanuel Macron de « faire barrage » au RN n’a pas tenu, c’est aussi à cause de la locataire de Matignon. « Sa gouvernance brutale et cynique à coups de 49.3, contraire à l’esprit de la constitution, a préparé ce naufrage piteux », écrit-elle. Il en faudra toutefois plus pour perturber Élisabeth Borne : invitée ce matin sur France Inter, la Première ministre dit avoir « le sentiment du devoir accompli« . Malgré ce vote houleux, au terme de plusieurs concessions accordées à la droite et à l’extrême droite, elle assure que le texte « respecte nos valeurs« . « Il n’y a pas de crise dans la majorité« , prétend-elle également, droite dans ses bottes. Quelques heures plus tard, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, officialisait toutefois sa démission en signe de protestation.
On avait voté pour Emmanuel Macron pour «faire barrage» à l’extrême droite. On se retrouve avec une partie du programme de l’extrême droite, votée au terme d’un chaos où la principale préoccupation de la PM venue de la gauche, c’est de garder son poste à n’importe quel prix. Sa…
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D’où vient la brouille entre Ségolène Royal et Élisabeth Borne ?
Si le courant passait très bien entre les deux femmes, lorsqu’elles étaient respectivement préfète et présidente de Poitou-Charentes, leur collaboration au ministère de l’Écologie va tout changer. Élisabeth Borne découvre alors le caractère imprévisible de l’ex-candidate à la présidentielle, aux antipodes du sien. « Travailler avec Ségolène Royal est l’expérience la plus stressante que j’aie vécue de ma vie« , confie l’ex-jospiniste dans le livre La Secrète sorti en avril 2023. Selon l’ouvrage, cela va même très, très mal se terminer : Ségolène Royal aurait en effet refusé de libérer sa directrice de cabinet le jour de la mort de sa mère, en avril 2015. Ce que dément toutefois la figure socialiste.
Reste que les deux femmes, qui ne se seraient plus jamais adressé la parole depuis ce jour, n’hésitent pas à s’envoyer des piques publiquement. Lors d’un passage sur le plateau de Quotidien, en août 2022, Élisabeth Borne avait volontairement évité de citer Ségolène Royal, parmi les personnalités qui ont compté pour elle. « Je l’ai oubliée« , avait-elle ironisé. Un message on ne peut plus clair.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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