Invitée à discuter sur la place des femmes dans le monde du cinéma à l’occasion du Festival des Cannes, Eva Longoria a joué la carte de la transparence en évoquant sans filtre la pression qu’elle avait ressentie pour le premier film qu’elle réalise qui sortira en salle cette année, « Flamin’Hot ».

Grande habituée du Festival de Cannes, c’est sans grande surprise qu’Eva Longoria a fait le déplacement jusque dans le sud de la France pour assister à la 76e édition qui se tient cette année du 16 au 27 mai 2023… Mais celle qui a déjà fait des apparitions plus que remarquées sur la Croisette n’est pas seulement venue pour prendre la pose vêtue de robes divines face aux flashs des photographes. En effet, l’éternelle interprète de « Gabriel Solis » dans la série culte « Desperate Housewife » était avant tout présente à Cannes pour participer à une discussion des plus importantes sur la place des femmes dans le monde du cinéma, la « Women in Motion ».

Un événement au cours duquel l’actrice américaine, accompagnée par la professeure Starcy L. Smith, a joué la carte de la transparence en racontant avoir connu plusieurs difficultés au cours de la mise en scène du film « Flamin’Hot ». Le premier long métrage qu’elle signe (un film consacré à la fabrication de chips épicée extrêmement populaire outre-Atlantique, N.D.L.R.).

Et pour cause, au cours de ce projet, Eva Longoria a confié qu’elle avait ressenti plusieurs « poids » sur ses épaules. « Le poids d’être une femme réalisatrice », mais également celui d’être une femme latino-américaine.

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« On n’a pas vraiment le droit à une seconde chance »

« On n’a pas vraiment le droit à une part du gâteau en tant que femme. Finalement, mon film n’a pas été conçu avec un petit budget : on était loin des 100 millions de dollars, mais ce n’était pas non plus un film à 2 millions. Mais à quand remonte le dernier blockbuster réalisé par une personne d’origine sud-américaine ? C’était il y a 20 ans. On ne peut pas avoir seulement un film tous les 20 ans », a-t-elle déclaré au cours de cet événement.

Et d’ajouter : « Le problème, c’est que si mon film se plante, à Hollywood ils se diront : ‘Oh, les histoires de latinos, ça ne marche pas… et les réalisatrices ne savent pas y faire.’ Alors qu’on n’a pas vraiment le droit à une seconde chance. Un homme blanc peut réaliser un flop à 200 millions et recommencer, pas moi. C’est ça le problème. J’aurai une seule chance d’y arriver, et donc je devrai travailler deux fois plus, deux fois plus vite, et pour deux fois moins cher ». Une belle franchise.

L.Z.

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