Depuis la création du hashtag #ubercestover, des centaines de témoignages concernant des agressions et des harcèlements sexuels de la part des chauffeurs Uber sont publiés sur Twitter. Le patron d’Uber France, Steve Salom, a rencontré Marlène Schiappa et pris des mesures.

[MISE À JOUR] "L’accompagnement de ces victimes n’était pas du tout à la hauteur et c’est quelque chose sur lequel nous avons pris des engagements" confesse Steve Salom, patron d’Uber France après avoir rencontré Marlène Schiappa. Ce dernier a annoncé que des nouvelles mesures vont être prise. D’abord, Uber s’engage à “financer entièrement le suivi psychologique et juridique des victimes grâce à un partenariat avec le collectif féministe contre le viol. En cas de dépôt de plainte, Uber contactera automatiquement la police judiciaire.

Steve Salom explique : "Désormais, nous contacterons les autorités pour leur donner toutes les infos qui seront en notre possession en cas de plainte, et nous désactiverons le compte du chauffeur de manière immédiate lorsqu’un incident est signalé".

Enfin, de nombreux témoignages ont révélé que de nombreux conducteurs prétaient leur compte et leur voiture à des tiers personnes. Pour lutter contre cela, un “système d’identification en temps réel de manière aléatoire" devrait être mis en place.

Le hashtag #ubercestover a émergé sur Twitter mi-novembre. Depuis, c’est l’avalanche de témoignages glaçants et révoltants qui déferle sur Twitter pour dénoncer les agressions sexuelles et le harcèlement dont sont victimes les utilisatrices.

Le mouvement est né d’une jeune strasbourgeoise, étudiante de 22 ans, qui a raconté comment sa course Uber a viré au cauchemar. Après que le chauffeur a déposé ses amis un soir, elle se retrouve seule dans le véhicule : “Au départ, tout se passait très bien. Le chauffeur était gentil, très poli. Je n’avais pas à m’inquiéter pour la suite. C’est lorsque je me suis retrouvée seule que tout a basculé. (…) Il commence à me demander mon âge, pourquoi je vis toujours avec mes parents, ce que je fais dans la vie. Quand je lui réponds que je suis étudiante en soins infirmiers, il me lance : "Ah, comme ça, tu pourras me soigner".

Puis le chauffeur vient entrelacer ses doigts dans ceux de la jeune femme qui est “tétanisée”. Elle finit par rentrer chez elle, raconte tout à une amie puis décide de raconter son histoire sur Twitter. Comme tous les mouvements de libération de la parole des femmes, elle se rend compte que son récit est le même que celui de nombreuses autres femmes également victimes. Le mouvement #ubercestover prend de l’ampleur.

Le constat alarmant que l’on relève en lisant ces récits poignants, c’est que les plaintes envoyées à la société Uber restent sans réponse et que de nombreux chauffeurs ont été signalés et continuent d’exercer leur métier.

Londres interdit Uber

Le 25 novembre dernier, Londres a pris la décision radicale de bannir Uber de son économie car l’entreprise de VTC n’est plus “apte” à détenir sa licence d’exploitation. Il en va de la sécurité des passagers car, comme le rapporte Le Figaro : “Le système informatique permet à des milliers de conducteurs sans ­permis d’installer leur photo sur les comptes d’autres conducteurs et de prendre en charge des pas­sagers frauduleusement. Des conducteurs sans permis, voire suspendus, peuvent toujours créer des comptes Uber actifs.”

Des VTC pour les femmes, par les femmes

L’application “Ladiesdriver” créé par Laura Guido propose des services de VTC, 100 % féminin. C’est une solution envisagée par de nombreuses clientes, rassurées de monter en voiture avec une femme. Ce qui arrive très peu lorsque l’on commande un Uber. Malheureusement, l’application Ladiesdriver assure seulement des trajets dans la région PACA.

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