Tomer Sisley n’a jamais caché qu’il était israélien. Des souffrances qu’il a ressenties face à l’antisémitisme dont il a souffert dès son adolescence, il a fait une force et a même basé un spectacle sur ce sujet.
Alors que la série dans laquelle il joue, Messiah, cartonne sur la plateforme Netflix, Tomer Sisley était l’invité de Quotidien ce lundi 27 janvier.
Sur le plateau de Yann Barthès, le comédien a évoqué la première fois où il a été victime d’antisémitisme. Tomer Sisley, né de parents juifs israéliens, a longtemps joué l’ambiguïté sur scène, se décrivant comme « moitié juif, moitié arabe ». Arrivé en France à l’âge de 9 ans, il a souffert d’antisémitisme dès l’adolescence « à plusieurs reprises ».
« Vous savez, les premières fois que ça vous arrive, vous êtes pas au courant que c’est de l’antisémitisme. La première fois, j’avais 13/14 ans, j’étais plutôt bon en maths. Un jour, je reçois une mauvaise note en maths. J’ai merdé, j’ai eu une mauvaise note. Il y avait une copine de classe que je ne nommerai pas qui me dit : ‘Ça, c’est incroyable, je pensais que vous étiez bons vous en maths, les juifs. Ben je savais pas comment réagir à ce moment-là, j’avais pas les armes. » Puis le jeune Tomer raconte cet incident à son père. « Je suis rentré à la maison. J’ai raconté ça à mon père. Mon père m’a dit : ‘c’est de l’antisémitisme’, ‘mais elle a dit un truc gentil, on est censés être bons en maths’, ‘oui, mais c’est de l’antisémitisme’. Ça veut dire : ils sont à part. Je l’ai vécu, ce truc-là, évidemment ».
Tomer Sisley parle quatre langues couramment, dont l’hébreu, une particularité qui lui a permis de décrocher le rôle de l’agent de sécurité dans la série Messiah. France 2 a proposé, mardi 28 janvier 2020, une soirée autour du documentaire Antisémitismes. À 75 ans de la libération d’Auschwitz, les actes antisémites sont de retour sous les feux de l’actualité et dépassent les simples graffitis nauséabonds.
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