Le nouveau ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guérini, rencontre déjà quelques ennuis dans son travail. Et cela a un rapport direct avec son épouse, Marie-Luce Conrard.

A propos de


  1. Stanislas Guerini

Les conflits d’intérêts ne font généralement pas bon ménage avec une nomination au gouvernement. Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique depuis le 20 mai dernier, en sait quelque chose. À cause de son mariage avec Marie-Luce Conrard, directrice des stratégies et opérations chez Google Cloud France, l’ex-délégué général de Renaissance a interdiction de traiter les dossiers relatifs à Alphabet. Détenue par Google, cette filiale est chargée de l’hébergement des données en ligne. Et notamment celles de la fonction publique dont est responsable, entre autres, Stanislas Guérini.

“Le ministre est totalement transparent sur les activités de sa femme. Il en a informé la secrétaire générale du gouvernement le soir même de sa nomination et a demandé la marche à suivre pour l’empêcher de participer à certaines prises de décision”, a cependant assuré l’un de ses proches dans Le Canard Enchaîné, paru mercredi 1er juin. Mais selon cette même source, le fait de ne pas pouvoir s’occuper de ce dossier, pourtant d’une grande importance, ne “devrait pas être trop contraignant”. “De toute façon, sa femme ne s’occupe que des clients privés, en aucun cas des relations avec les administrations publiques”, pointe-t-il dans l’hebdomadaire.

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Le nouveau ministre de la transformation et de la fonction publiques, Stanislas Guérini, n'a pas le droit de gérer les dossiers concernant Alphabet (Google) ainsi que "l'hébergement en nuage des données de l'Etat".

La raison ? Sa femme travaille pour Google Cloud France. pic.twitter.com/ougQfhJ2O4

Stanislas Guérini, peu apprécié à cause de sa sortie sur les violences conjugales

Quelques jours avant l’annonce de la composition du gouvernement d’Élisabeth Borne, Stanislas Guérini avait déjà attiré l’attention malgré lui. Invité sur le plateau de France Info pour discuter des élections législatives et de la stratégie adoptée par la majorité présidentielle pour le rester, le proche d’Emmanuel Macron avait quelque peu dérapé en évoquant l’affaire Jérôme Peyrat. Condamné pour violences sur son ex-compagne, ce dernier avait été investi par Renaissance pour se présenter dans la quatrième circonscription de Dordogne aux législatives des 12 et 19 juin prochains. Mais sous le poids de la pression médiatique et celui de l’opinion publique, l’ex-candidat s’était finalement retiré de la course. Une finalité malheureuse selon Stanislas Guérini, qui a tenté de le défendre.

Face aux journalistes Salhia Brakhlia et Marc Fauvelle, celui qui était alors encore délégué général de son parti a tenu à dire qu’il ne souhaitait pas “donner l’impression qu’on pourrait empêcher la libération de la parole des femmes”. Mais a tout de même précisé qu’il fallait “regarder les choses dans leur complexité”. Et d’ajouter : “Son ex-compagne a, elle aussi, été condamnée dans cette même affaire. Vous voyez bien qu’il y a une affaire qui est complexe. Il n’a pas été condamné à l’inéligibilité.” C’est finalement son dernier commentaire sur l’affaire qui a fait bondir les internautes : “C’est un honnête homme, je ne le crois pas capable de violences sur les femmes.”

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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