L’ex-membre du groupe Bigbang est de nouveau accusé de proxénétisme en Corée du Sud. Il est sous le coup de nombreuses inculpations dont organisation d’un réseau de prostitution et de jeux d’argent illégaux.
Presque un an après ses premiers déboires judiciaires, l’idole de K-pop déchue Seungri se retrouve de nouveau inculpée pour « incitation à la prostitution ».
Seungi est une star en Corée du Sud, avec son groupe Bigbang. Mais en mars 2019, il se retrouve mêlé à une vaste affaire d’abus sexuels et de corruption. Une première enquête le place au coeur d’une investigation pour évasion fiscale et trafic de drogue, avant d’être soupçonné de tremper dans le proxénétisme. Juin 2019, il fait l’objet de pas moins de sept chefs d’accusation dont détournement de fonds, sollicitation de prostituées et destruction de preuves. Il est innocenté.
Que s’est-t-il passé pour que Seungri, 29 ans, la star, se retrouve mouillé dans ces histoires sordides ? Elles prennent naissance au Burning Sun, le club situé à Séoul dont il est directeur des relations publiques. Lui et son associé ont fourni, en 2015, des femmes à des investisseurs japonais, rapporte l’agence de presse coréenne Yonhap. Ils sont également accusé d’avoir détourné environ 400 000 euros.
Le duo est aussi cité dans une affaire de chat room, datant de 2015. Sur l’application de chat Kakao Talk, il aurait échangé, avec d’autres célébrités du monde de la K-pop, des photos et vidéos d’agressions sexuelles sur des femmes droguées ou ivres, sans que ces dernières soient consentantes. Le « molka », filmer les femmes à leur insu dans des situations intimes, est un problème croissant dans le pays. La police a rapporté l’existence de 23 chat rooms différentes dans lesquelles les individus présents filmaient et partageaient des photos et vidéos illégales. Seungri a demandé aux différentes personnes concernées de détruire leur téléphone et d’en remettre des neufs aux autorités. Les messages sur Kakao Talk suggéraient une profonde connexion avec la police, c’est la commission anti-corruption qui est en charge de cette enquête.
Le 8 janvier 2020, sept mois après le dépôt de plainte, l’accusation a déposé un deuxième mandat demandant l’arrestation de Seungri pour sept chefs d’accusation. Le tribunal a rejeté cette demande le 13 janvier, affirmant que le rôle et l’implication de Seungri n’avaient pu être prouvés. Une demande similaire de la police avait échoué en mai, le tribunal estimant qu’il y avait « matière à discuter » concernant les allégations contre Seungri et qu’il y a peu de chances qu’il détruise des preuves.
Le 30 janvier, les procureurs ont inculpé neuf personnes, sans détention, pour des allégations de crimes liés à l’affaire Burning Sun, notamment : Seungri pour avoir organisé des rencontres avec des prostitués et transactions illégales dans le cadre de paris, et son associé Yoo In-Seok pour la même chose et détournement de fonds. Deux autres personnes, Jung Joon-young et Choi Jong-hoon, qui étaient déjà emprisonnés après un procès pour viol en 2019, ont été inculpés, respectivement, pour des allégations de racolage et pour corruption d’un policier lors d’un accident de la route.
Seungri est une mégastar en Corée du Sud grâce à son boys band, Bigbang. Depuis 2006, le groupe déchaîne les foules et comptabilise plus de 14 millions d’albums vendus. Plus de 13 ans après sa création, le groupe de K-pop assiéra sa réputation mondiale en participant au festival Coachella du 10 au 17 avril. Après ses premiers déboires judiciaires, en mars 2019, Seungri avait annoncé son retrait du groupe et de la scène musicale dans son ensemble.
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