Jeudi 16 janvier, Thomas Sotto a reçu Ségolène Royal dans son émission « RTL soir ». Un entretien pendant lequel l’ancienne candidate à la présidentielle a indiqué avoir déjà quitté son poste d’ambassadrice des pôles. Elle a également affirmé vouloir « garder sa liberté de parole », elle qui est visée depuis mercredi par une enquête préliminaire du parquet national financier.
Depuis plusieurs jours, Ségolène Royal est sous le feu des projecteurs, et pour cause : l’ancienne compagne de François Hollande a été licenciée de son poste d’ambassadrice des pôles, fonction qu’elle occupe depuis sa nomination par Emmanuel Macron en 2017. Un licenciement qu’elle a rendu public en début de semaine sur sa page Facebook, précisant que « son cas pourrait être examiné en conseil des ministres le 24 janvier prochain. Très critique à l’égard de la politique du gouvernement, elle a reçu le 7 janvier une lettre du ministère des Affaires étrangères la rappelant à son « devoir de réserve » et la sommant de mettre fin à ses critiques, sous peine d’être limogée de sa fonction d’ambassadrices des pôles.
En pleine polémique, Ségolène Royal a dû faire face à un nouveau coup dur. En effet, la cellule investigation de Radio France a révélé mercredi 15 janvier 2020 que l’ancienne candidate à la présidentielle de 2007 était visée depuis novembre dernier par une enquête préliminaire menée par le parquet national financier. Elle porte sur l’utilisation des moyens mis à sa disposition par le Quai d’Orsay en tant qu’ambassadrice des pôles.
« J’ai la capacité d’encaisser ces chocs »
Jeudi 16 janvier 2020, Ségolène Royal a pris la parole sur les ondes de RTL dans l’émission animée par Thomas Sotto. Elle a tout d’abord dit avoir quitté son poste d’ambassadrice des pôles. « J’ai quitté ce poste puisqu’on m’en a limogée », a-t-elle confié. Le journaliste l’a ensuite fait réagir aux propos tenus par l’avocat Jean-Pierre Mignard la veille sur RTL qui a déclaré : « On veut la faire taire ». « Qui ? », lui a demandé Thomas Sotto. « Voilà maintenant plusieurs mois que le harcèlement continue », a-t-elle répondu. Et de poursuivre : « Ça a commencé par des révélations au mois de novembre, puis deux parlementaires qui ont fait croire le jour de Noël que j’allais être convoquée de façon punitive. J’attends toujours d’ailleurs cette convocation puisqu’ils ont menti, l’Assemblée nationale n’a jamais voté de commission d’enquête. Puis il y a eu cette injonction du gouvernement de me taire ».
Elle a poursuivi en affirmant avoir été « parfaitement loyale » dans ses fonctions. « Jamais je n’ai critiqué le ministère des Affaires étrangères dont je relevais. Quand j’ai accepté cette fonction (NDLR, ambassadrice des pôles) on ne m’a jamais demandé d’adhérer à « La République en Marche », ni de ne plus m’exprimer politiquement (…) On ne me fera pas taire. Je garderai ma liberté de parole même si c’est extrêmement dur en ce moment. J’ai la capacité d’encaisser ces chocs », a-t-elle continué.
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