L’année démarre sur les chapeaux de roues pour Éric Dupond-Moretti. À l’issue de l’audience solennelle de rentrée de la Cour de cassation, lundi 10 janvier, le garde des Sceaux s’est pris le bec avec le magistrat, François Molins.

Entre Éric Dupond-Moretti et la sphère judiciaire, rien ne va. Lundi matin, au terme de l’audience solennelle de rentrée de la Cour de cassation, le ministre de la Justice a eu un échange houleux avec le procureur général François Molins, qui a pris la parole pour dénoncer les « conditions de travail intenables » du personnel au service de la justice. Un discours jugé « scandaleux » par le garde des Sceaux, qui s’est laissé emporter par sa colère.

Quelques semaines après la signature d’une tribune par plus de 7 000 magistrats et greffiers pour dénoncer leurs conditions de travail, l’audience solennelle de rentrée de la Cour de cassation était l’occasion de revenir sur le sujet pour François Molins. Face à Éric Dupond-Moretti et Jean Castex, le magistrat, s’il a souligné les premiers efforts du gouvernement, il les a jugés insuffisants. « Ces efforts, et notamment ceux consentis depuis un an à travers le recrutement d’un millier de contractuels, outre qu’ils demeurent insuffisants, ne sont-ils pas en réalité la traduction d’un certain manque de confiance de l’État dans sa justice ? », s’est-il alors interrogé avant de poursuivre : « Si cette confiance existait, ce sont bien des créations d’emplois pérennes de magistrats et de greffiers qui seraient intervenues. »

⋙ Découvrez les membres de la galaxie d’Éric Dupond-Moretti en quelques images.

L’entourage d’Éric Dupond-Moretti évoque un « échange franc »

Un discours qui s’est soldé par un échange tendu avec Éric Dupond-Moretti, qui n’a pas hésité a fait part de sa colère à « ses collaborateurs », comme le détaille Le Monde : « Le garde des Sceaux a ensuite échangé avec le Premier ministre à la sortie de la Cour de cassation, répétant le terme de ‘scandaleux‘. » Contacté par l’AFP dans la foulée, l’entourage du ministre a fait état d’un « échange franc » en affirmant que « la partie du discours concernant les embauches au ministère était tronquée et fausse« . Le procureur célèbre auprès de la population par ses prises de paroles après les attentats, n’a pas semble-t-il pas renchéri par la suite.

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

Autour de

Source: Lire L’Article Complet