Après dix semaines d’une compétition acharnée, Sami El Gueddari a remporté la dixième saison de Danse avec les stars, ce samedi 23 novembre. Le nageur paralympique revient pour Gala sur son aventure, sa relation avec Fauve Hautot ou encore son handicap ou encore la polémique suscitée par l’une de ses prestations. .
Gala : Alors, qu’est-ce que ça fait de remporter Danse avec les stars ?
Sami El Gueddari : C’est magique. On avait le gâteau en allant en finale, là on a la cerise en remportant DALS. Ça marque encore plus. Ça va être gravé pour Fauve et moi de manière indélébile.
Vous offrez à Fauve Hautot sa deuxième victoire [sa première était avec Emmanuel Moire, ndlr]. Cela vous rend-il d’autant plus fier ?
Sami El Gueddari : Cela me rend plus que fier. J’aspirais à aller le plus loin possible dans l’aventure, je voulais pouvoir apprendre le plus de danse possible. Et le fait d’aller en finale, c’était la consécration dans le sens où j’allais pouvoir, dans cette aventure, danser toutes les danses possibles. La victoire, je la voulais vraiment, bien sûr pour moi, mais surtout pour Fauve. Surtout après les 13 semaines [les célébrités débutent les entrainements trois semaines avant le lancement de l’émission, ndlr] d’aventure partagées ensemble, et tout son investissement, tout le cœur qu’elle y met. Et puis pour ce qu’elle m’a offert : elle s’est investie au quotidien à mes côtés pour me rendre meilleur. Je suis ravi qu’on s’offre ce trophée.
Qu’est-ce qui a fait la différence par rapport à Ladji Doucouré, selon vous ?
Sami El Gueddari : Objectivement, je ne saurais pas dire. Je pense qu’on le méritait tous les deux. Ladji a fait des choses très bien, moi aussi. Il a fait des choses mieux que moi, et vice versa. Mais je ne saurais pas dire, je ne suis pas dans le cœur des téléspectateurs. Le pourquoi, seul le public le sait. En tout cas, on était ravi d’être en finale. On avait gagné rien que d’être en finale.
Voilà c’est ( presque ) fini! Bravo à tous les champions de cette saison 10. Artistes, danseurs, costumiers, journalistes, techniciens, Production.. Ensemble, on fait de jolies choses. ? Un déjà grand Bravo à @samielgueddari , @ladjidoucoure7 et @vandamme_ines . Il en reste une. Let’s go ! ❤️
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Qu’est-ce que l’émission vous a apporté ?
Sami El Gueddari : Cela m’a permis d’apprendre à lâcher-prise, un peu. D’accepter davantage d’exprimer des émotions. C’est très marrant, on se le disait hier avec Ladji, on a été façonné par la même école : celle du sport, du contrôle, de la maitrise. Et on a dû tous les deux pendant cette aventure apprendre à lâcher-prise. A sortir de trop de technique pour y mettre de la vie, de l’émotion.
Et hormis la danse, qu’est-ce que Fauve Hautot vous a appris?
Sami El Gueddari : Elle a conforté certaines choses que je savais déjà, comme « seul le travail paie ». Si on veut rêver grand et avoir de grands résultats, il faut travailler. En fait, je ne sais pas si elle m’a appris, mais elle m’a montré ce qu’était le talent artistique. La voir fonctionner, travailler, évoluer au quotidien a été une formidable expérience parce qu’on n’a pas tous les jours la chance de côtoyer de tels artistes, connectés à leur art. C’est très surprenant, parce que je pense qu’on se ressemble énormément avec Fauve. C’est sans doute ce qui fait qu’on s’est s’y bien entendus. On a des visions et philosophies de vie qui se ressemblent énormément. C’est ça qui était agréable : de découvrir quelqu’un avec qui on partage énormément de choses, avec chacun ses singularités bien sûr mais avec qui on a de véritables affinités, que ce soit de travail, de respect des gens, de positivisme, etc. Ç’a été une formidable aventure humaine grâce à Fauve, et à toutes les équipes.
Comment s’est-elle adaptée à votre handicap ?
Sami El Gueddari : D’une manière assez simple. C’est ce que j’ai apprécié d’ailleurs chez Fauve, c’est qu’elle a été très pragmatique. D’entrée de jeu, elle m’a posé des questions. A chaque fois, qu’elle en avait, elle me la posait, c’était très simple et factuel. « On peut faire ». « On ne peut pas faire ». « Essaye ». « Tu vois que tu peux le faire! ». A l’inverse, c’était aussi « d’accord, j’ai compris pourquoi tu ne pouvais pas, on va donc faire comme ça », etc. Mon handicap n’a pas été un frein. Mais un booster de créativité. C’était une manière pour elle de – pas dépasser ses limites, parce qu’elle ne fait que ça, mais – d’être créative différemment. A aucun moment, elle s’est dit : « On va faire simple, parce que tu as un handicap ». J’ai adoré ça.
Sam. Je viens de terminer les créa de nos dernières chorégraphies. Émue, déjà nostalgique. Je t’ai appris à danser, tu m’as appris d’autres choses. Merci ❤️ #donner #recevoir #partenaire ? @samielgueddari @dals_tf1
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Dès les premières semaines, vous vous êtes imposé comme l’un des favoris de cette saison. L’avez-vous ressenti ?
Sami El Gueddari : Oui, parce qu’on m’en a parlé. Mais j’ai appris à prendre les choses les unes après les autres. Si les gens ont commencé à penser ça, c’est parce que chaque jour on travaillait d’arrache-pied pour produire la meilleure prestation. Je ne voulais pas me tromper d’objectif et me dire : « Je suis favori, je peux peut-être gagner ». Chaque semaine apporte son lot de challenge, c’était ça l’objectif.
A l’issue d’une de vos prestations, Chris Marques a dit qu’il en avait oublié votre handicap. C’était ce que vous espériez le plus de cette aventure ?
Sami El Gueddari : Pas tout à fait. J’ai adoré ce compliment, sincèrement. Mais l’idée n’est pas de faire oublier le handicap. L’idée est de montrer qu’avec un handicap, on peut faire tout cela. La subtilité est importante. Sinon, on ne change pas le regard de l’autre.
Lors de votre ultime danse sur le parquet, vous avez particulièrement bouleversé Jean-Marc Généreux…
Sami El Gueddari : Cela m’a touché, parce que son émotion fait écho à son vécu. J’aurai adoré danser avec Jean-Marc parce qu’il est sensible à la cause du handicap. Parce qu’il l’a vit au quotidien. Il l’a vit d’une autre manière que moi j’ai la chance de la vivre. Il l’a vit d’une manière beaucoup plus complexe. C’est une belle personne, Jean-Marc. Et les gens oublient que derrière ses « J’achète » et ses jeux de juge, qu’il y a une belle âme derrière. Donc venant de Jean-Marc, cela m’a touché.
Après la dernière danse de Ladji Doucouré, vous vous êtes pris dans les bras l’un de l’autre. Que vous êtes-vous dit ?
Sami El Gueddari : Déjà, je l’ai félicité. Seul le public pouvait nous départager. C’était une super compét’. C’est un super bonhomme. Il avait fait une très belle dernière chorégraphie. Je lui ai dit : « On l’a fait ». Parce que lorsqu’on s’est vu, le premier jour de l’aventure, on s’est dit : « Nous sommes les sportifs de la saison, nous sommes pas les plus connus. On va faire 4-5 primes et ce sera déjà bien ». Au fur et à mesure des semaines, on s’est dit : « Si on pouvait aller en finale ensemble, ce serait magique ». Et on l’a fait !
Votre performance lors de la soirée Halloween a créé une polémique. La comprenez-vous ?
Sami El Gueddari : Un sentiment ne se juge pas. Je ne suis pas là pour dire si je la comprends ou pas. Si des personnes ont été blessées par ce tableau – dont la scénographie a été inspirée d’une performance de Danse avec les stars US –, je n’ai pas à le juger. J’en suis navré. Je le regrette. On avait hésité à refaire cette prestation lors de la finale, mais on a décidé de ne pas le faire, pour ne pas attiser la polémique. J’aurais souhaité pouvoir m’excuser si cela a heurté certaines personnes. Ce n’était pas l’objectif. L’idée était de partir dans la folie de Halloween, pas dans la folie psychique. Bien sûr, on joue avec certains codes mais l’idée n’était pas de stigmatiser, de caricaturer, de faire une représentation. Je suis navré si cela a pu être perçu ainsi.
Merci ❤️ @samielgueddari @dals_tf1 #lovemyjob #bondimanche ☕️?
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Crédits photos : PHILIPPE LEROUX/TF1
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