L’affaire Damien Abad a éclaté au lendemain de la formation du gouvernement, le lundi 20 mai. Il aura fallu attendre ce vendredi 3 juin pour qu’Emmanuel Macron mentionne publiquement la crise dans la presse quotidienne régionale. Un long silence que lui reproche un de ses anciens conseillers. Ce mardi 7 mai, il affirme dans L’Express que « rien n’a été fait« .
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À peine le nouveau gouvernement nommé, une tempête a éclaté le 20 mai. L’affaire Damien Abad, accusé de viols, a fait couler beaucoup d’encre… Sans qu’Emmanuel Macron daigne s’en mêler. Le président de la République, brillant par son silence, a attendu ce vendredi 3 juin pour s’exprimer dans la presse quotidienne régionale. Ce mardi 7 juin, un de ses anciens conseillers, lui reproche dans L’Express de s’être tu trop longtemps. « Cyniquement, on peut se dire que l’affaire Abad a servi à détourner l’attention de la composition ratée du gouvernement et du quinquennat qui ne démarre pas. Après, on aurait pu raconter une histoire, mais rien n’a été fait « , cingle-t-il.
Une discrétion justifiée par le président reconduit dans la longue interview, notamment accordée au Parisien. « La protection de la présomption d’innocence est importante. Damien Abad y a droit comme tout citoyen. Je souhaite qu’il puisse mener à bien son travail« , a déclaré le chef de l’État. Une stratégie de la parole rare en ce début de quinquennat, qui est longuement mûrie selon la majorité. « Avant l’élection, Emmanuel Macron avait beaucoup communiqué sur le fait qu’on devait ‘travailler jusqu’au dernier quart d’heure’ ; là on est plutôt sur le message inverse, ‘doucement, on ne commence pas dans les cinq minutes’. C’est réfléchi et, au fond, pas complètement stupide« , décrypte un proche de l’Élysée. À Matignon, on est moins clément : « à peine arrivés, on a dû multiplier les communications de crise, c’est bien, c’est sport.« .
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Emmanuel Macron étrille Jean-Luc Mélenchon
Emmanuel Macron attend les résultats des élections législatives des dimanches 12 et 19 juin prochain pour accélérer la cadence. « Tout a été renvoyé à l’après législatives, même ce qui aurait pu apparaître comme consensuel et en dehors de toute considération budgétaire« , explique un membre de la garde rapprochée du président. Une retenue qui ne semble pas s’appliquer à Jean-Luc Mélenchon. À une semaine du premier tour, dont la Nupes espère sortir triomphante, Emmanuel Macron a rappelé qu’en vertu de la constitution française « aucun parti politique ne peut imposer un nom au président » le cas échant d’une cohabitation. Autrement dit : exit Jean-Luc Mélenchon, qui vise Matignon après la recomposition de l’Assemblée nationale.
Crédits photos : Jacques Witt/Bestimage
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