Ils ne sont pas encore partis, mais ils savent déjà quand ils devront rentrer. Une circulaire émise par Matignon, consultée par Le Parisien ce lundi 25 juillet, exige des ministres qu’il reste à Paris jusqu’à la fin de la séquence parlementaire.
Ils devront s’entendre avec les parlementaires avant de souffler. Une circulaire émise par Matignon exige des ministres qu’ils demeurent à Paris jusqu’à nouvel ordre. Députés et sénateurs débattent du projet de loi de finances rectificative. « Des débats interminables », a fustigé Bruno Le Maire, chargé de l’Économie, alors que le texte n’a pas été adopté dans la nuit de ce lundi 25 au mardi 26 juillet. Dernier conseil des ministres prévu ce vendredi 29 juillet. Mais qu’à cela ne tienne : « La Première ministre demande aux ministres de participer aux travaux parlementaires jusqu’à la fin de la session extraordinaire » intime la note consultée par Le Parisien. Les ministères ne se videront donc pas avant la fin de la semaine prochaine, aux alentours du 6 août. Une mesure symbolique destinée à soigner la sensibilité des députés et des sénateurs alors que l’exécutif dispose d’une majorité relative au sein de l’hémicycle.
La lettre adressée au gouvernement précise que « ceux qui s’absentent devront choisir une destination compatible avec l’exercice de leurs responsabilités« . La règle tacite est simple : ils doivent se reposer à moins de deux heures de Paris en avion… et si possible faire villégiature sans polémique. Exit les destinations telles qu’Ibiza (Espagne) donc. (En janvier 2022, Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l’Éducation, s’y était établi en pleine crise sanitaire. La controverse n’avait pas manqué.) Quand elle aura enfin plié bagages, l’équipe d’Élisabeth Borne bénéficiera d’environ trois semaines de vacances. Le conseil des ministres de la rentrée est organisé le 24 août.
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Élisabeth Borne et Emmanuel Macron : une relation entre chien et loup
Nommée en mai, fragilisée par les résultats législatifs dès juin, Élisabeth Borne doit faire ses preuves. Officiellement, elle a toute la confiance du président de la République. Néanmoins, Emmanuel Macron veille au grain. Elle n’a pas choisi son chef de cabinet par exemple. Aurélien Rousseau avait été nommé par décret présidentiel avant son arrivée. Si elle discute directement avec le chef de l’État via la messagerie Télégramme, la Première ministre en semble également moins proche que son prédécesseur. Alors que Jean Castex déjeunait en tête à tête avec l’élu reconduit ; Élisabeth Borne est bordée par Aurélien Rousseau et Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée lors de ces rendez-vous hebdomadaires. Une relation de confiance entre chien et loup qui devrait se préciser à la rentrée.
Crédits photos : Jacques Witt/Bestimage
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