Brigitte Bardot réédite ses Mémoires, « Initiales B.B » aux Editions Grasset. A cette occasion elle a accordé une interview à Paris-Match, abordant la question sans tabou la question pourtant tabou de sa succession à la tête de sa fondation.

Souvent des noms ont circulé ? Certaines mêmes des prétendantes se sont affichées au côté de la star ? Comme la championne de natation Laure Manaudou qui n’a jamais caché admirer l’engagement sans failles de Brigitte Bardot envers la cause animale. La star des bassins s’est rêvée un temps d’ailleurs en ambassadrice de l’arche de Noé, bâtie et financée de toute pièce par B.B. Delphine Wespirer, Miss France 2012, suit elle aussi les traces de la plus célébrissime amie des bêtes. C’est ainsi qu’en 2014, elle avait pris la parole devant les députés européens au nom de la fondation, créée en 1986, et recensant 75.000 donateurs et une centaine de salariés. On l’a alors imaginée, peut être un peu trop vite, en successeur désigné. Plus récemment le nom de Laurence Parisot a circulé. L’ancienne patronne du Medef et de l’Ifop, farouche détractrice de la chasse à courre, siège depuis 2018 à la fondation en tant qu’administratrice. Certains lui ont prêté l’ambition de rêver d’en devenir un jour la présidente…

Elle se consacre corps et âme à la cause animale

Dans l’interview accordée à «Paris Match» à l’occasion de la parution de ses mémoires, Brigitte Bardot douche tous ces espoirs. «Trouver quelqu’un d’aussi investi, par les temps de médiocrité qui courent, me paraît impossible », répond-elle quand on lui demande si elle a enfin trouvé sa digne héritière. « J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour que la fondation – qui demeurera la Fondation Brigitte Bardot – ait les moyens de me survivre. Ensuite, advienne que pourra… », conclut la star, mettant un terme à des années de spéculation. Brigitte Bardot se dit également peu pressée de disparaître, portée par ce combat qui la porte, dit-elle.

Au printemps 1973, à 38 ans, l’actrice la plus désirable et la plus célèbre du monde, avait fait ses adieux au cinéma pour se consacrer corps et âme à la cause animale. « Jamais l’amour d’un homme ne m’a donné envie de vivre. C’est la détresse animale qui me porte et me donne envie de me battre, de continuer » avoue-t-elle dans le numéro 3733 de Paris Match. Quand Bardot claque la porte du grand écran, certains croient à un « caprice », d’autres la prennent pour une « cinglée ». L’idole des années 60 s’initie à sa nouvelle raison de vivre auprès de la SPA. Puis en 1977, B.B. part en guerre contre le massacre des phoques, qui reste à ses yeux, sa bataille la plus symbolique. Elle crée ensuite son association de défense des animaux, qu’elle transformera en fondation. Pour cela, Bardot vend aux enchères tous ses biens immobiliers. Elle hypothèque aussi la Madrague, à Saint-Tropez, pour financer des opérations. « Tout l’argent que j’avais, je l’ai donné à ma fondation » dit-elle. Reconnue d’utilité publique en 1992, la Fondation Brigitte Bardot s’est démultipliée en trois centres, en France, qui hébergent quelque 6 000 animaux traumatisés. Sa deuxième vie est un accomplissement.

Retrouvez l’interview de Brigitte Bardot dans le numéro 3733 de Paris Match, en vente dans les kiosques.

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