Juan Carlos est dans le collimateur de la justice. Des enregistrements de son ex-maîtresse, Corinna Larsen, datant de 2018 pèsent contre l’ancien roi d’Espagne.

La crise du coronavirus n’a pas fait oublier la disgrâce de Juan Carlos. Le 15 mars dernier, son fils Felipe VI avait renoncé à son héritage paternel et annoncé que son père ne toucherait plus sa rémunération publique annuelle de 194 232 euros. Un montant qui pouvait sembler scandaleux au regard de la somme évoquée par la justice suisse qui a ouvert une enquête portant sur une commission chiffrée à 88 millions d’euros versée par l’Arabie saoudite à la fondation Lucum. Une somme qui aurait été déposée sur un compte de la banque privée suisse Mirabeau, dont le bénéficiaire serait l’ancien roi, rapporte Libération qui précise que Juan Carlos pensait pouvoir bénéficier du principe d’inviolabilité, comme il était encore en fonction en 2011 quand un contrat à 6,7 milliards d’euros a été signé pour un train à grande vitesse entre La Mecque et Médine, réalisé par douze entreprises espagnoles.

Mais, la semaine dernière, le parquet du Tribunal suprême a décidé de prendre en considération les accusations d »évasion fiscale » et « blanchiment d’argent » qui pèsent sur l’homme de 82 ans. Ce qui joue en sa défaveur : des enregistrements réalisés à l’été 2018, quatre ans après son abdication. Ils impliquent Corinna Larsen, 56 ans, « l’ancienne tendre amie de Sa Majesté ». Il l’aimait à tel point qu’il lui aurait fait « cadeau » de 65 millions d’euros en 2012, année lors de laquelle sa présence lors d’un safari avec le roi avait beaucoup fait parler. C’est ce qu’elle révèle dans les enregistrements d’un ancien commissaire de police, relate Libération.

Elle indique aussi avoir été utilisée comme « femme de paille » par l’ancien roi d’Espagne qui se serait aussi servi, selon elle, de son cousin Alvaro d’Orléans comme intermédiaire. On l’entend aussi dire que le chef des services secrets espagnols de l’époque, Félix Sanz Roldan l’aurait menacée pour la contraindre à faire des « révélations compromettantes ». Des propos qui font trembler l’Espagne. En mars dernier, la femme n’avait pas hésité à porter plainte contre son ancien amant pour « menaces et harcèlement ». L’acte spectaculaire d’un véritable personnage.

Une « sociopathe narcissique » ?

On l’appelle Corinna Larsen, mais la jolie blonde préfère Corinna zu Sayn-Wittgenstein, le nom de famille de son second mari dont elle est pourtant séparée, précisait Le Monde en mars dernier. Ce mariage avec un aristocrate allemand descendant du roi d’Angleterre Jacques II, lui a permis d’être appelée princesse. Une drôle de particularité quand on devient la maîtresse du roi d’Espagne. Une « sociopathe narcissique » selon sa propre fille, née de son premier mariage avec le chef d’entreprise britannique Philip Adkins.

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