Il y a 25 ans, Patrick Poivre d’Arvor perdait sa fille, Solenn. A seulement 19 ans, la jeune femme a mis fin à ses jours après des années de lutte contre l’anorexie mentale. Une maladie qui a aussi fait sombrer Laurence, la fille de Jacques et Bernadette Chirac. A la mort de la fille du journaliste de TF1 d’ailleurs, l’ancienne Première dame l’a épaulé dans son combat.

C’est une douleur, un chagrin et un combat qu’ils ont tous les deux connus. Il y a 25 ans, Patrick Poivre d’Arvor a perdu sa fille. A seulement 19 ans, Solenn a mis fin à ses jours, rongée par l’anorexie mentale dont elle souffrait depuis de très longues années. « Elle est partie et je suis resté. C’est profondément injuste. On se le reproche toute sa vie », confiait l’ancien présentateur de TF1 dans Un jour, un destin en 2017. Bouleversé par la disparition de sa fille, le journaliste a rapidement voulu transformer sa peine en combat, pour que d’autres Solenn ne pensent pas au pire. Et pour cela, il a pu compter sur le soutien de Bernadette Chirac. Il faut dire que la douleur causée par l’anorexie, l’ex-Première dame ne la connaît que trop bien. Cette maladie, sa fille Laurence en a souffert des décennies. Avant de décéder en 2016 d’un arrêt cardiaque, la soeur de Claude Chirac a plusieurs fois tenté de mettre fin à ses jours, fatiguée de lutter contre un mal qui la hantait depuis ses quinze ans.

« Nous nous connaissions déjà bien mais le drame qui a frappé les Poivre d’Arvor et le fait que nous avons subi une catastrophe avec notre fille aînée nous a donné envie de mener une action forte », expliquait l’épouse de Jacques Chirac sur RTL. Cette action forte, c’est dans l’esprit du journaliste qu’elle a germé. Et il a tout de suite pu compter sur l’ancienne Première dame. « Bernadette Chirac a été magnifique. Je lui ai dit : ‘Nous avons ça en commun il faut que nous fassions quelque chose, racontait-il en 2014. Je lui ai proposé un centre, elle m’a dit : ‘Faisons mieux. Faisons un hôpital’. » Le 17 novembre 2004, la Maison de Solenn a été inaugurée au sein de l’hôpital Cochin à Paris. A travers de cette unité réservée aux adolescents, le souvenir des filles de Patrick Poivre d’Arvor et de Bernadette Chirac perdure. Et les existences des parents meurtris sont un peu apaisées. « Le fait d’avoir créé un hôpital qui porte son nom m’a rendu très heureux », expliquait l’ex-présentateur dans 19 heures le dimanche.

Pour Bernadette Chirac aussi, l’engagement a été nécessaire. « Il est certain que si ma fille aînée, Laurence, n’avait pas été frappée par cette terrible maladie qu’est l’anorexie mentale, je ne me serais jamais aperçue des complications pour trouver ce genre d’établissement », confiait-elle dans les colonnes de Paris Match, en 2014. En découvrant « qu’il n’y avait rien », Bernadette Chirac a donc « pensé non seulement à Laurence mais aussi à tous les parents ­désorientés par la maladie » : « D’où mon combat et ma détermination ». Vingt-cinq ans après le geste fatal de Solenn, Patrick Poivre d’Arvor lui a rendu un bel hommage. « Il y a tout juste 25 ans Solenn s’envolait. Pas un jour depuis sans sa présence à nos côtés », a-t-il écrit sur son compte Twitter, avant de rappeler son combat : « Aujourd’hui son souvenir se perpétue à travers la maison de Solenn. Des centaines de jeunes filles et d’adolescents ont pu être sauvés grâce à elle ».

Crédits photos : COADIC GUIREC / BESTIMAGE

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