Lundi 15 mars 2021, Le Monde a dévoilé le témoignage de huit nouvelles femmes qui dénoncent les comportements déplacés de Patrick Poivre d’Arvor. Déjà accusé de viols par l’autrice Florence Porcel, l’ancien présentateur du JT de TF1 est aujourd’hui de nouveau dans la tourmente.

  • Patrick Poivre d'Arvor

De nouveaux témoignages viennent de ressurgir. Dans un article publié lundi 15 mars 2021, Le Monde donne la parole à huit femmes qui accusent toutes Patrick Poivre d’Arvor d’avoir eu des agissements déplacés avec elles lorsqu’elles travaillaient à TF1, dans les années 1980 et 1990. Le journaliste de 73 ans, déjà accusé de viol par l’autrice Florence Porcel, qui a évoqué son histoire dans un ouvrage de fiction intitulé Pandorini (Éd.JC Lattès), est donc de nouveau dans la tourmente… Hélène Devynck, l’ex-compagne de l’auteur Emmanuel Carrère, a accepté de parler à visage découvert. Assistante de Patrick Poivre d’Arvor au début des années 1990, la journaliste a longtemps gardé le silence : « Moi, je ne l’ai pas dit, je savais bien que si je disais quelque chose, il y avait un tel déséquilibre que je serais la pute et lui le séducteur », a-t-elle expliqué. Aujourd’hui âgée de 54 ans, la présentatrice a décidé de raconter son histoire dans les colonnes du Monde pour aider à libérer la parole. Elle se souvient d’un « petit coup vite fait mal fait ». « Vraiment du troussage de domestique et j’étais la bonne », a-t-elle expliqué. Hélène Devynck assure, comme beaucoup d’autres présumées victimes, qu’elle n’avait pas donné son consentement : « J’ai cédé. Mais j’ai serré les dents, et étouffé mes larmes. C’était vraiment humiliant. Je n’avais pas le choix, sinon je ne travaillais plus ». Selon ses dires, le présentateur marié depuis 40 ans serait par la suite devenu « cruel » quand elle lui a fait savoir qu’elle ne souhaitait plus travailler avec lui .

Les témoignages se multiplient

La journaliste Cécile Delarue, qui a commencé sa carrière à TF1 au début des années 2000, a elle aussi tenu à apporter son témoignage. « On sort de la conférence. Il y a la rédaction en chef et des petits chefs. Et là il me fait, devant tout le monde : “Vous êtes mariée ? Vous êtes fidèle ?” Je suis mortifiée. L’un des chefs me regarde et semble dire du regard : “Ah, toi aussi tu y passes.” J’étais complètement humiliée », s’est-elle souvenue. Clémence de Blasi, journaliste diplômée de l’ESJ Lille et de Sciences Po Bordeaux, aurait également eu affaire à des comportements déplacés de la part du présentateur : le 18 juin 2015, la jeune femme a interviewé PPDA pour la revue Charles. L’entretien s’est très bien passé. Mais Patrick Poivre d’Arvor aurait de nouveau dérapé dès le lendemain. Clémence de Blasi aurait en effet reçu plusieurs appels sur son portable. « Et là c’est PPDA qui me pose des questions intimes. Si j’étais célibataire, si je me voyais me marier avec mon copain, etc. », énumère-t-elle. PPDA aurait continué jusqu’à la question de trop, celle qui l’a poussée à raccrocher : “Clémence, est-ce que votre train de vie correspond à ce que vous souhaiteriez pour vivre à Paris ? ”

Contacté par Le Monde, Patrick Poivre d’Arvor a répondu par le biais de son avocate, qui déplore ces « témoignages à charge qui voudraient faire de [lui] un homme au comportement pressant à l’égard des femmes, voire irrespectueux de leur consentement. » PPDA a de nouveau nié en bloc les accusations portées à son encontre : « Comme il l’a fait savoir dès le premier jour, [il] n’a jamais imposé à quiconque un acte ou une relation sous la contrainte et réfute toute accusation qui évoquerait des faits non consentis. Il conteste les quelques allégations qui lui ont été communiquées en amont de la publication du présent article ».

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