Au Liban, Carlos Ghosn semble libre comme l’air. Le fugitif est visé par un mandat d’arrêt international. Pourtant, il vit comme un prince à Beyrouth où il s’est sauvé selon une chronique diffusée par France Inter ce vendredi 1er juillet.

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  1. Carlos Ghosn

Club sélect en bord de mer, souk branché, visites de galeries d’Art et maisons d’hôte, Carlos Ghosn est loin du bagne à Beyrouth, où il s’est réfugié. Selon une chronique diffusée par France Inter ce vendredi 1er juillet, le fugitif vit tranquillement dans la capitale du Liban. « Le self-made man fait rêver la diaspora libanaise » malgré le mandat d’arrêt international pour malversations financières selon Sahar Al Attar, une journaliste locale. Installé dans la « villa rose » avec son épouse Carole Ghosn, il réside dans le quartier chrétien d’Achrafieh. Un lieu, où se concentre le gotha libanais. « Habiter dans ce qu’on appelle le carré d’or, ça vous fait rentrer de facto dans le club prisé et reconnu de la société bourgeoise libanaise », explique un agent immobilier.

Une maison au coeur de la bataille judiciaire qui vise Carlos Ghosn. Estimée à près de sept millions d’euros, la bâtisse appartient à une société libanaise. Selon les enquêteurs son achat aurait été financé par des fonds d’une filiale de Nissan, la société dirigée par le col blanc avant qu’il soit épinglé. Le bien n’appartiendrait donc pas à l’ancien directeur général. Il s’en défend. « Cette maison, Nissan l’a achetée pour moi avec un contrat, pour que je puisse y travailler et y recevoir des gens. Et il y était mentionné que le jour où je prendrai ma retraite, elle me reviendrait », affirmait-il y a quelques mois dans un podcast libanais. Une affaire judiciaire est en cours pour trancher le litige.

Carlos Ghosn, l’oligarque

Depuis sa fuite rocambolesque au Liban, Carlos Ghosn y vit librement. « Ici, il est tranquille », synthétise l’un de ses proches. Malgré les poursuites judiciaires qui le visent, le fugitif ne craint pas d’être extradé. Il n’existe pas d’accord judiciaire entre cet État et le Japon, où il est poursuivi. De plus, l’évadé dispose d’un passeport libanais. Un sésame pour celui qui a étudié à Notre-Dame de Jamhour, l’un des plus prestigieux collèges de la capitale libanaise. Ses divers investissements, notamment dans la production de vin local, lui octroie également une aura dans la ville. « Au Liban, la la richesse est concentrée entre quelques grandes familles, qui ont une très grande influence politique », analyse un banquier interviewé par la cellule d’investigations de Radio France. « Carlos Ghosn fait partie de cette oligarchie, avec ce genre de relations et de réseaux, il est protégé au Liban », conclut cette source.

Crédits photos : Agence / Bestimage

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