Actuellement sans emploi, l’ancien ouvrier et candidat à la présidentielle, Philippe Poutou, a révélé dans les colonnes de Nice-Matin, ce mercredi 6 avril, qu’il se verrait bien gagner de l’argent sans avoir à travailler.

Interviewé par nos confrères de Nice-Matin, ce mercredi 6 avril, Philippe Poutou a révélé qu’il ne se voyait pas atteindre l’Élysée un jour, que ce n’est, de toute façon, pas son intention et a parlé de sa vie professionnelle, à l’arrêt. Actuellement sans emploi, depuis qu’il ne travaille plus en tant qu’ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort, en Gironde, le candidat à l’élection présidentielle du Nouveau Parti anticapitaliste a fait une déclaration étonnante.

Questionné sur son intention pour la France de mettre en place un Smic à 1800 euros, mais aussi un revenu d’autonomie pour les jeunes, le syndicaliste et homme politique de 55 ans a évoqué ce qu’il aurait fait si on lui avait offert cet argent à 18 ans. « Vous auriez eu envie de trouver un emploi ? » lui ont demandé nos confrères. Après un temps d’hésitation, Philippe Poutou a assuré ne pas savoir comment il aurait exactement réagi. « Je n’en sais rien, franchement. Moi, à cet âge-là, j’avais envie de travailler rapidement pour avoir des sous », a-t-il répondu. Nice-Matin a ensuite cherché à savoir si l’ancien ouvrier aurait trouvé un travail s’il avait « pu avoir de l’argent » sans se mettre au charbon. « Aujourd’hui, je suis au chômage. Si je peux me passer du travail pour avoir des sous, ça me va très bien », a-t-il affirmé en riant.

Des emplois trop peu « épanouissants » ?

De plus, il estime être « grillé dans le milieu industriel », dans lequel il a longtemps exercé et ce, « dans toutes les villes de France », à cause de son militantisme syndical. Il espère désormais trouver un poste dans « le milieu associatif social et solidaire ». Avec un peu plus de sérieux, Philippe Poutou a détaillé son point de vue sur le sujet et ce qui est, à ses yeux, une cause à effet : « Le problème est que le travail est dévalorisé. Dans tous les métiers, il y a un écœurement de la situation. C’est le cas dans la santé, dans l’éducation. C’est lié à la dégradation des conditions de travail. » Pour lui, « si les emplois étaient plus épanouissants, avec moins de pression, les gens iraient plus volontiers travailler ».

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Patrick Bernard – Jean-Bernard Nadeau/Bestimage

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