Difficile d’imaginer le chagrin qui se cache derrière le regard bleu glacier de Philippe Caroit. Pourtant l’acteur a connu dans ses jeunes années un drame qui, à bien des égards, a façonné son destin.

C’est dans le magazine Gala, que Philippe Caroit, l’acteur au regard bleu azur fait quelques confidences qui vont autant émouvoir que surprendre ses admirateurs. Si ceux qui suivent attentivement sa carrière connaissent sa passion et son talent pour la peinture ils ignorent sans doute en revanche que l’homme se destinait initialement à la médecine.

Quatrième d’une fratrie de sept enfants, fils d’un rhumatologue chef de service dans une clinique, le jeune Philippe Caroit se lance dans des études de médecine sans trop réfléchir. « Moi j’avais des facilités, j’ai eu mon Bac C [scientifique, ndlr] à quinze ans et demi. J’ai été le seul de la fratrie à suivre sa voie. Je me voyais bien m’engager pour Médecins sans frontières » explique-t-il. Mais les choses se compliquent sérieusement lors de sa troisième année « J’ai été propulsé sur le terrain. […] J’avais les cheveux longs, je fumais des pétards et ça me paraissait facile […] je faisais comme pas mal de mes camarades, je tapais beaucoup dans la boîte à pharmacie pour me défoncer. » Le jeune homme éprouve des difficultés avec la réalité à laquelle il est confronté et gère mal le rapport à la hiérarchie. C’est sa sœur Elodie, son aînée dont il était très proche, qui lui suggère de faire du théâtre pour apprendre à gérer ses émotions : « Elle-même était comédienne et m’a dit que ça m’aiderait à expulser ma colère.« 

Philippe Caroit anéanti par le suicide de sa sœur

C’est une révélation pour le jeune homme, qui vit sur scène une véritable catharsis. Parallèlement à ses études de médecine, il joue pour Eric Rohmer dans La Femme de l’aviateur et se voit proposer d’intégrer la troupe du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine qu’il adore. « Dès lors, dit-il je n’étais plus étudiant en médecine, mais comédien« . Envers et contre tous, après six années de médecine, il claque la porte sans se retourner et épouse la vie « de saltimbanque« . Mais une tragédie heurte alors le jeune comédien de plein fouet.  » Ma sœur Elodie, qui galérait dans le milieu des acteurs, a mis fin à ses jours. » L’acteur explique « Ç’a été vingt ans de douleur pour moi, de culpabilité, d’obligation de réussir pour deux. » Malgré tout, il indique : « Je remercie ma sœur. C’était ma voie, pas un instant je n’ai regretté mon choix.« 

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