Mardi 12 octobre 2021, place Beauvau, le ministre de l’Intérieur et le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort, ont eu une discussion houleuse au sujet du secret de la confession dans l’Église suite aux propos de ce dernier. Des tensions qui se seraient manifestement apaisées, comme l’explique Le Figaro le 13 octobre.
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Un sujet pour lequel le ministre de l’Intérieur n’a voulu céder aucune marge de négociation. Mardi 12 octobre 2021, Monseigneur de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des Évêques de France (CEF), était convoqué place Beauvau pour s’expliquer sur ses propos tenus le 6 octobre sur les ondes de France Info. Au lendemain de la publication du rapport Sauvé, faisant état de centaines de milliers de victimes de pédocriminalité au sein de l’Église entre 1950 et 2020, l’évêque a déclaré que rien ne pouvait outrepasser le secret de la confession, qu’il a jugée « plus forte que les lois de la République ». Épinglé par de nombreux internautes, Gérald Darmanin l’a aussitôt convoqué afin de débattre de l’importance de la protection des mineurs au sein du clergé. Le 13 octobre, Le Figaro revient sur cet entretien inattendu et confirme que l’incident est clos.
« Je demande pardon… »
Dans un communiqué publié quelques heures après cette rencontre, l’archevêque de Reims commence par « demander pardon » à tous ceux qu’il a pu heurter par ses propos mais également d’avoir « pris le pas » sur l’importance du contenu du rapport Sauvé. Face à Gérald Darmanin, le président de la Conférence des évêques de France a d’ailleurs reconnu « la formulation maladroite » qu’il avait employée. Et d’ajouter : « Pour nous chrétiens, la foi fait appel à la conscience de chacun, elle appelle à chercher le bien sans relâche, ce qui ne peut se faire sans respecter les lois de son pays ».
Le 12 octobre, le ministre de l’Intérieur est également revenu sur son échange avec Mgr de Moulins-Beaufort, déclarant ainsi à l’Assemblée Nationale durant la séance de questions au gouvernement : « Je me suis permis de le lui redire, comme je le dis à chacun des cultes, qu’il n’y a aucune loi qui soit supérieure aux lois de l’Assemblée nationale et du Sénat et qu’il n’y a aucune loi au-dessus de celles de la République. » Des déclarations lourdement applaudies dans l’hémicycle.
Tout en saluant la démarche courageuse de l’Eglise de France suite au rapport Sauvé qu’elle a commandé, j’ai rappelé à Mgr de Moulins-Beaufort qu’en République laïque, aucune loi n’est supérieure aux lois de la République & que nous devons absolument protéger les enfants victimes pic.twitter.com/r1eyaA5ic0
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