Successeur inattendu de Jean-Michel Blanquer au ministère de l’Education, Pap Ndiaye est la cible de sévères critiques. Même chez les soutiens d’Emmanuel Macron, son cas ne fait pas l’unanimité…
La surprise n’a pas ravi tout le monde. Si à gauche, beaucoup ont salué l’arrivée au gouvernement de l’historien Pap Ndiaye, dont le profil est radicalement opposé à celui de Jean-Michel Blanquer, l’agacement est palpable au sein d’une partie de la classe politique. C’est principalement le cas à droite et à l’extrême droite – Eric Zemmour a notamment fustigé « un intellectuel indigéniste, wokiste, obsédé par la race » – mais aussi chez certains partisans d’Emmanuel Macron. En témoigne cette sortie de Jean-Pierre Chevènement, ex-ministre de l’Éducation (1984-1986) pour qui la nomination de l’historien spécialiste des États-Unis ressemble à une mauvaise surprise.
« Il n’y a pas plus sûre méthode pour désorienter une grande institution comme l’Éducation nationale que de la confier tour à tour à deux ministres dont les philosophies de l’État s’opposeraient », regrette l’ancienne figure du PS dans un communiqué. Le fondateur du MRC, venu rallier le chef de l’État durant la campagne présidentielle, déplore tout simplement « l’enterrement » de la politique mise en œuvre par Jean-Michel Blanquer depuis cinq ans.
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Jean-Pierre Chevènement défend Jean-Michel Blanquer
Partisan du compagnon d’Anna Cabana, dont le bilan a pourtant été entaché par de plusieurs couacs, Jean-Pierre Chevènement en a profité pour saluer les réformes menées par l’ex-chouchou de Brigitte Macron : « Dédoublement des petites classes dans les quartiers difficiles, accents mis sur les apprentissages fondamentaux dès les premiers âges de la scolarité afin de lutter contre les inégalités, promotion et défense de valeurs de laïcité, ouverture de l’école, universalisme, accent mis sur ce que nous avons en commun« , liste-t-il. Insuffisant pour rempiler aux yeux d’Emmanuel Macron.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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