« C’est dur de revivre tout ça, parce que je le revis comme la première fois. C’est douloureux », prévient Pamela Anderson dès que les équipe du nouveau documentaire Netflix qui lui est consacré se rendent chez elle à Ladysmith, sur l’île de Vancouver, et lui demandent de revenir sur son passé traumatique.
L’actrice canadienne a fait le choix de donner tous ses journaux intimes, tenus et conservés depuis son enfance, au réalisateur Ryan White. Mais celle-ci refuse de les lire face caméra, par peur d’exiger la censure de certains passages avoue-t-elle. C’est donc une voix off qui s’en charge tout au long du film.
D’ailleurs, la mannequin explique ne pas avoir l’intention de regarder Pamela, a Love Story non plus. Le documentaire très intime est disponible sur la plateforme de streaming depuis ce mardi 31 janvier 2023. Dans celui-ci Pamela Anderson retrace les épreuves de sa vie de femme abusée et hypersexualisée. La star de la série Alerte à Malibu s’est par exemple confiée sur les violences sexuelles subies lorsqu’elle était enfant puis adolescente.
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Pamela Anderson abusée par sa baby-sitter
Sans détours, la Canadienne évoque les attouchements dont elle aurait été victime de la part de sa baby-sitter. Elle dit avoir grandi dans une ambiance de violences intra familiales, ponctuées de violences physiques et verbales entre ses deux parents. Avec sa mère et son frère, ils ont vécu loin de leur père quelques temps, dans un appartement. Puis leur père les a contactés pour les retrouver. Ils ont tous emménagé à quelques villes de leur premier domicile, toujours sur l’île de Vancouver. C’est à ce moment-là qu’une nounou a été engagée pour s’occuper des enfants.
« J’ai vécu des choses horribles petite. Mes parents trouvaient ma baby-sitter géniale parce qu’elle amenait des cadeaux, mais elle abusait de moi. Pendant ces moments je quittais mon corps et je flottais dans mon propre monde. Je pensais que je devais quitter l’île », lâche l’actrice blonde platine dans le documentaire, précisant que les attouchements ont duré « trois ou quatre ans ». Tenue au silence, dit-elle, la baby-sitter lui « disait de ne pas le dire à [ses] parents ».
Pamela Anderson confie avoir eu envier de tuer son bourreau, notamment pour protéger son frère Gerry. Elle raconte une tentative désespérée lors de laquelle, fillette, elle a essayé « de la poignarder au coeur avec un bâton de sucre d’orge ». La jeune Pamela aurait souhaité que sa baby-sitter meurt. Par la force du destin, celle-ci « est décédée dans un accident de voiture le lendemain », assure la playmate.
Rongée par la culpabilité, la fillette pense l’avoir tuée avec son « esprit magique », ce qui la convainc de n’en parler à personne : « J’ai souhaité sa mort et elle est morte. J’ai vécu avec cela toute mon enfance ».
Une confiance brisée par les viols
À 12 ans, raconte-t-elle, nouvelle agression. Pendant qu’une amie batifolait à l’étage, la petite jouait au backgammon avec un garçon âgé 25 ans, jusqu’au moment où celui-ci lui aurait proposé un massage. « Il m’a violée. J’ai cru que c’était ma faute, je ne l’ai dit à personne », confie encore Pamela Anderson. C’était sa première expérience sexuelle. En 2014, dans un discours temporairement retranscrit le site de sa fondation consacrée aux droits de l’homme, des animaux, et de l’environnement, l’actrice avait aussi décrit un viol collectif dont elle aurait été victime : « Mon premier petit ami en troisième a décidé que ce serait drôle de me violer collectivement avec six de ses amis. »
Ces expériences traumatisantes ont marqué la mannequin à vif, si bien qu’elle dit ne pas avoir supporté son corps pendant de longues années, écrasée par la honte et la culpabilité de ce qui lui était arrivé. À l’école, celle qui deviendra un sex symbol, véritable canon de beauté occidental exubérant, était timide, complexée et ne se sentait pas bien dans son corps : « J’avais très honte de lui et de ce qui m’était arrivé ».
Ce mal-être, comme un fardeau, elle l’a porté pendant des années : « Je déteste tout ce passé qui a créé en moi ce manque de confiance ». Elle souligne avoir repris le contrôle de son image, de son corps, mais aussi de sa sexualité, en acceptant un premier shooting pour Playboy. « C’était la première fois que je me sentais libérée. »
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