« L’odeur de l’essence » passera-t-elle encore sur les ondes ? Après avoir utilisé le mot « mongol » dans son dernier titre, le rappeur Orelsan est visé par une pétition dénonçant l’utilisation d’un terme « raciste et discriminatoire ».
« On prend des mongols, leur donne des armes/Appelle ça justice, s’étonne des drames », chante le rappeur Orelsan dans son single « L’Odeur de l’essence ». Bien que son dernier album remporte un franc succès et caracole en tête des ventes, les paroles de son premier single ne sont pas au goût de tout le monde. Depuis le début du mois de décembre, l’artiste de 39 ans est visé par une pétition pour l’usage répétitif du mot « mongol », comme le révèlent nos confrères de BFM. L’association routes Nomades appelle au « boycott d’Orelsan » et à « l’abolition de la connotation offensante du terme « Mongol » de la langue française ». « Si le sens de la chanson renvoie bien ici à une personne idiote, et ne renvoie pas aux gens de nationalité ou d’origine mongole (de Mongolie) son usage reste raciste et discriminatoire« , déplorent les auteurs de la pétition.
Un peu plus loin, Routes Nomades demande à faire « pression sur les médias pour ne plus diffuser cette chanson » et invite « les salles de concerts et festivals » à « déprogrammer le chanteur ». L’association demande également à l’interprète de « La terre est ronde » de faire « des excuses publiques » et de retirer « la partie incriminée de la chanson ». vUn cadeau de Noël auquel ne s’attendait certainement pas Orelsan.
https://youtube.com/watch?v=zFknl7OAV0c%3Frel%3D0%26showinfo%3D1
Orelsan déjà mis en cause par le passé
Ce n’est pas la première fois que les paroles d’Orelsan font polémique. En 2009, le rappeur normand a fait couler beaucoup d’encre lors de la sortie de son titre « Sale Pute ». Dans ce texte, l’artiste spécialisé dans le dirty rap se met dans la peau d’un homme trompé menaçant sa compagne de termes violents. Une chanson qui n’a pas tardé à faire sortir de leurs gonds le mouvement féministe « Ni Putes Ni Soumises ». Le collectif porta même plainte contre l’acolyte de Stromae.
Face à la brutalité du texte, l’artiste avait été déprogrammé de nombreuses salles et festivals à la veille de son départ en tournée. Jugé pour injure et provocation à la violence envers les femmes dans plusieurs de ses textes, Orelsan a finalement été relaxé le 12 juin 2012 par le tribunal correctionnel de Paris. La justice estimait que le rappeur s’exprimait « dans le cadre de sa liberté d’expression artistique ».
Crédits photos : Bruno Bebert / Bestimage
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