Depuis quelques semaines, les oreilles de la présidente de l’Assemblée nationale sifflent. Ses prises de position controversées sur les retraites, ses présumées ambitions, ses déplacements internationaux… Chaque fait et geste de Yaël Braun-Pivet est aujourd’hui scruté. Dans Le Parisien du 3 octobre, les insinuations et critiques fusent.

Yaël Braun-Pivet est loin de faire l’unanimité. La présidente de l’Assemblée nationale semble même être plus appréciée par les oppositions que par la majorité. Un comble pour celle que l’on disait fidèle à Emmanuel Macron à son arrivée au perchoir, en juin dernier. Après quelques semaines sous tension en raison de ses prises de position inattendues sur la réforme des retraites, la successeur de Richard Ferrand continue de susciter l’attention. Dans les colonnes du Parisien de ce 3 octobre, des élus d’Ensemble ne mâchent pas leurs mots. “Elle fait beaucoup de médias, on voit qu’elle a la dalle”, lance ainsi un poids lourd du mouvement, en référence aux supposées ambitions présidentielles de la politique de 51 ans.

Tout juste rentrée de Kiev, où elle a signé un accord de coopération avec ses homologues parlementaires, l’ancienne socialiste est aujourd’hui pointée du doigt pour son désir de s’affirmer dans l’arène politique. “Son déplacement en Ukraine, c’est une façon de travailler sa stature internationale. Elle ne s’en cache même pas”, s’offusque un député dans le quotidien. Yaël Braun-Pivet l’a pourtant assuré : 2027, elle n’y pense pas. Mais ce n’est pas pour autant que l’élue de Renaissance compte se laisser marcher sur les pieds. Sa place de présidente du Palais Bourbon, elle s’est battue pour l’obtenir, malgré le soutien du chef de l’État pour son adversaire Roland Lescure, aujourd’hui ministre délégué chargé de l’Industrie.

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“Elle est pétrie d’ambition” : Yaël Braun-Pivet déjà en lice pour 2027 ?

C’est peut-être cette détermination à braver les interdits pour “tracer sa route” qui fait de Yaël Braun-Pivet une femme politique considérée comme dangereuse par son propre camp. “Ça lui donne toutes les libertés possibles”, commente une amie dans Le Parisien, en évoquant sa progressive ascension. Cela explique sûrement pourquoi tant de monde lui prête des envies d’Élysée dans cinq ans. “Elle est pétrie d’ambition, elle se voit encore plus haut et je ne vois pas qui pourrait le lui reprocher. Mais attention à ne pas griller les étapes car c’est un peu tôt pour partir en campagne”, prévient un ministre, bluffé par celle qui “irrite” le président et subirait le “mépris” de ses hommes.

Mais Yaël Braun-Pivet le sait aussi : en politique, il n’est jamais trop tôt pour se positionner. “L’offre actuelle se résume à trois mâles issus des rangs de la droite pour succéder à Macron : Philippe, Darmanin et Le Maire”, analyse l’un de ses proches. “Il n’y a aujourd’hui aucun candidat légitime, alors compte tenu de son profil, pourquoi ne jouerait-elle pas sa carte ?”, s’interroge-t-il aussi, alertant toutefois des risques de cette stratégie : “Elle devrait faire attention car elle est aussi en train de se faire beaucoup d’ennemis en chemin.” En cinq ans, les obstacles seront sûrement nombreux sur le chemin de cette ex-avocate.

Crédits photos : Lionel Urman / Panoramic / Bestimage

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