Si Emmanuel Macron est beaucoup attaqué en cette période de crise sanitaire, il doit désormais composer avec les critiques d’un homme auquel il ne s’attendait probablement pas : ce dimanche 29 mars, c’est en effet François Fillon qui a pointé du doigt sa gestion de l’épidémie de coronavirus.
Emmanuel Macron a-t-il été trop tardé à réagir ? Alors que l’épidémie de coronavirus Covid-19 poursuit sa propagation dramatique en France, faisant chaque jour plus de victimes, nombreux sont ceux qui s’interrogent. Auprès du Figaro, François Fillon s’est montré moins magnanime ce dimanche 29 mars. Dans un article repéré par nos confrères du HuffPost, l’ancien Premier ministre, mis en examen dans l’affaire des emplois fictifs, n’hésite pas à faire la leçon au président de la République, qui selon lui, n’aurait pas pris la mesure du problème suffisamment au sérieux.
Revenant sur la gestion de la grippe H1N1 en 2009, l’ancien candidat à la présidentielle, qui n’avait pas été épargné par Nicolas Sarkozy, explique, “Il y avait le président de la République qui avait été très proactif et qui nous avait donné des instructions pour parer à la pire des éventualités”, avant de poursuivre : “On avait monté avec Roselyne un petit commando pour mettre en place l’approvisionnement en vaccins. Toute l’Europe en voulait. On s’était battu comme des lions pour forcer les laboratoires à nous donner les stocks de vaccin dont on avait besoin.”
« C’est le rôle du politique »
À l’époque, la France avait ainsi pu compter sur un stock de 94 millions de doses de vaccins et pas moins de 1,7 milliard de masques. Au début de l’épidémie de coronavirus, les stocks n’en comptaient plus que 150 millions. “On a arbitré en se disant qu’on nous reprocherait beaucoup plus une catastrophe sanitaire qu’une erreur sur le nombre de vaccins commandés. C’est le rôle du politique par rapport aux scientifiques de trancher”, lance l’ex-Premier ministre. Une leçon qui ne devrait pas profiter à l’exécutif, devenu la cible de violentes attaques de la part de l’opposition, du corps médical, de certains scientifiques, mais également d’anciens collaborateurs, parmi lesquels, Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé.
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