Alors que le premier tour de la présidentielle approche à grands pas, la campagne du candidat Emmanuel Macron semble avoir été quelque peu chamboulée par la lourde actualité, comme s’en sont inquiétés certains marcheurs auprès du “Parisien”.

Dans les sondages, Emmanuel Macron est en pole position pour décrocher un nouveau mandat. Mais rien n’est joué d’avance et ça, le camp de l’actuel locataire de l’Élysée le sait bien. Pris dans le conflit russo-ukrainien et ayant refusé de monter sur le ring pour débattre avec ses adversaires avant le premier tour de la présidentielle, il apparaîtrait aux yeux de certains comme un “président ‘liquide’ au cœur d’une campagne fantôme”, avait analysé le sociologue Zygmunt Bauman auprès du Monde début mars. “C’est la stratégie du masque et du tuba. On est en apnée. Mais une campagne, ce n’est pas gérer une rente, c’est créer une dynamique”, a quant à lui pesté un conseiller d’Emmanuel Macron auprès du Parisien, samedi 26 mars.

L’inquiétude du camp LREM n’est pas près de décroître au vu d’une certaine percée dans les sondages de Marine Le Pen, grande adversaire d’Emmanuel Macron en 2017. “Il y a une dynamique Le Pen, c’est un fait. Et ça peut nous faire très mal à l’arrivée”, a redouté un parlementaire auprès de nos confrères du quotidien, n’écartant pas le scénario d’une possible victoire de la candidate RN. “Marine Le Pen, pour la première fois, elle a des réserves au premier tour”, a enquillé un autre proche du chef de l’État. Pour tenter de limiter la casse, le président sortant, candidat à sa réélection, sera en déplacement à Dijon lundi 28 mars afin de détailler certains points de son programme, tels que ceux concernant la jeunesse et la formation professionnelle.

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“Marine Le Pen est dangereuse pour le président”

Invité sur le plateau de C à vous dans la soirée du jeudi 24 mars, Gérald Darmanin s’est lui aussi méfié de l’avancée de la candidate d’extrême droite. “J’ai toujours pensé que Marine Le Pen, que je rencontre depuis que je fais de la politique, est dangereuse pour le président de la République”, a avoué le ministre de l’Intérieur. Et d’ajouter : “Je crois qu’elle a appris de ses erreurs et qu’elle a bien compris que pour avoir 50% des suffrages, et demain un groupe parlementaire important, il fallait pondérer ses propos.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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