Alors que la déferlante Omicron sévit en France, les autorités sanitaires s’interrogent sur la nécessité d’injecter une 4e dose de vaccin anti-Covid aux personnes ayant déjà reçu leur rappel. Mais selon le Pr Odile Launay, il reste « une inconnue ».
D’ici deux mois, le variant Omicron pourrait avoir contaminé la moitié de la population européenne, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un vague épidémique qui inquiète les autorités sanitaires et mobilise notre gouvernement. Face à ce raz-de-marée Omicron, faudra-t-il injecter une 4e dose de vaccin ? Ou s’en tenir à trois, faisant confiance au premier rappel pour limiter les formes graves ?
« C’est la seule vraie inconnue », assure l’infectiologue Odile Launay dans les colonnes du Monde, ce jeudi 13 janvier. « La baisse des anticorps dans le temps va s’accompagner d’une baisse d’efficacité sur l’infection. Mais va-t-on la retrouver sur les formes sévères ? Si c’est le cas, notamment pour les personnes âgées ou souffrant de comorbidités, il faudra se résoudre à une quatrième dose, du moins pour elles. Mais nous manquons encore de données », regrette cette coordinatrice du centre de vaccinologie Cochin-Pasteur.
Variant Omicron : « La quatrième dose devrait être donnée maintenant »
Face au dilemme de la 4e dose, Olivier Véran, pessimiste sur la circulation du variant Omicron, fait toutefois preuve de prudence. « La quatrième dose, elle est encore en discussion, il est encore trop prématuré pour se prononcer sur le sujet », a-t-il indiqué ce mardi en conférence de presse. « On fera comme les autorités scientifiques nous diront de faire. Dans les autres pays européens, on est tous à peu près au même stade sur ces questions, en attente de position des autorités scientifiques », a poursuivi le ministre de la Santé, testé positif au Covid-19 ce jeudi.
Alors que le ministre de la Santé appuie sur le frein, le variant Omicron contamine chaque jour de plus en plus de citoyens. « C’est tout le paradoxe », explique à nos confrères Daniel Floret, vice-président de la commission technique des vaccinations à la Haute Autorité de santé (HAS). « Pour jouer pleinement son rôle, la quatrième dose devrait être donnée maintenant. Mais nous n’avons pas encore toutes les données scientifiques nous permettant de savoir si cette nouvelle étape est nécessaire », poursuit-il. Seul Israël a lancé depuis le 3 janvier sa campagne de vaccination pour la 4e dose, un second rappel prescrit aux plus de 60 ans.
Crédits photos : Capture d’écran France 2
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