La « révolution culturelle » annoncée par Alain Terzian, président de l’Académie des César n’aura pas suffi. Dans une tribune publiée par Le Monde lundi 10 février, deux cent personnalités du cinéma français, toutes membres de l’institution, ont dénoncé son système « élitiste et fermé ».
Le collectif, dont font notamment partie Omar Sy, Tahar Rahim, Mati Diop, Michel Hazanavicus et Leïla Bekhti, réclame « une refonte en profondeur des modes de gouvernance de l’association » afin de les aligner sur le modèle de ses homologues étrangers des Oscars et des Bafta et des « fonctionnements démocratiques qui les encadrent ».
Quant aux promesses de parité d’Alain Terzian dans le Journal du Dimanche, ils estiment qu’il « s’agirait de nouveau d’un système de cooptation, vestige d’une époque que l’on voudrait révolue. »
Les signataires fustigent également « l’opacité des comptes » dont ils réclament l’accès en tant que sociétaires tributaires de l’Académie et le statut intangible de certain des dirigeants de son organe régisseur, l’association de promotion du cinéma (APC).
« Comment se fait-il que les membres de l’association le soient à vie et que ses dirigeants soient indéfiniment rééligibles ? » interrogent-ils, regrettant de n’avoir « aucune voix au chapitre ni dans les fonctionnements de l’Académie et de l’association (ACP), ni dans le déroulé de la cérémonie. »
Appel à l’apaisement et demande de médiation
Dans un communiqué publié ce mardi, l’Académie des César a déclaré « avoir pris acte des critiques, questionnements et remarques » de la tribune et a appelé à « l’apaisement » afin de ne pas menacer « le bon déroulement de la 45 ème cérémonie des César » le 28 février prochain. L’institution a également annoncé la saisie de Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma, pour la nomination d’un « médiateur en charge d’une profonde réforme des statuts et de la gouvernance de l’Académie. »
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