Pris dans le filet de la crise sanitaire, Olivier Véran est devenu une figure centrale de gestion du Covid-19. Dans les colonnes de “Libération” ce week-end, son entourage s’est interrogé sur les conséquences de cette étiquette tenace.

Le 16 février 2020, Olivier Veran succède à Agnès Buzyn en devenant ministre des Solidarités et de la Santé. Très vite, l’homme politique s’est penché sur l’épineux sujet de la pandémie. Mais à quelques mois de la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, l’Hexagone retiendra-t-il de lui uniquement sa posture “d’homme de l’urgence”, au détriment d’autres sujets ? C’est en tout cas la question que s’est posée Libération dans un portrait du ministre publié le 29 janvier. “Il fait bien le taff, mais il est comme un hamster en cage”, a confié un dirigeant de la majorité, laissant entrevoir un éventuel sentiment de frustration chez son collègue.

Ils ont d’ailleurs été nombreux dans l’entourage de l’ancien compagnon de Coralie Dubost à souligner “les œillères” que la crise sanitaire lui aurait quelque peu imposée. Pour ce collègue du ministre, celui-ci ne pourra se défaire de son image à l’avenir, alors que le Covid n’est pas encore un lointain souvenir : “Olivier Véran avait l’espoir d’être le ministre de la fin du Covid. Il avait fait travailler ses équipes sur quelque chose pour incarner l’aile gauche.” Et d’ajouter, un brin fataliste : “Sauf qu’il sera le ministre du Covid, c’est comme ça, il n’y peut rien.”

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Une posture en sa défaveur pour la suite ?

“Je ne ressens aucune lassitude, ni dans la gestion du Covid ni dans ma fonction ministérielle”, a affirmé le principal intéressé dans les colonnes de Libération. Le ministre des Solidarités et de la Santé a même assuré que la crise sanitaire n’avait en rien altérer ses ambitions. Mais certains craignent déjà qu’Olivier Véran ne soit évincé quand la crise touchera à sa fin : “Il a énormément incarné la crise sanitaire. Est-que le président de la République voudra changer les visages pour tourner la page, ou est-ce qu’il voudra au contraire capitaliser sur ceux qui ont tenu la barre ?”, s’est interrogé un député LREM. Seul l’avenir nous le dira…

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Agence/ Panoramic / Bestimage

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