Mercredi 8 octobre 2020, Olivier Véran a révélé la nouvelle carte des zones d’alerte en France. À cette occasion, le ministre de la Santé était invité dans Face à BFM pour évoquer l’évolution de la crise sanitaire. Mais les journalistes ont ressorti une archive datant de 2007, mettant en scène un jeune Olivier Véran, interne à l’hôpital… et en grève !
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Depuis le début de la pandémie de Covid-19, Olivier Véran est loin d’avoir le plus beau des rôles. En tant que ministre de la Santé, il se retrouve inévitablement plongé dans l’œil du cyclone de cette crise sanitaire sans précédent. C’est donc à lui que revient le devoir d’informer le public sur les mesures prises par le gouvernement. Et celles-ci sont souvent peu appréciées, et retournées contre Olivier Véran lui-même. Le célèbre chef Michel Sarran a notamment poussé un gros coup de gueule contre le ministre, tout comme l’humoriste Jean-Marie Bigard, qui s’est même permis de l’insulter. Et alors que le virus continue de circuler en France, Olivier Véran a dû faire de nouvelles annonces mercredi 8 octobre 2020. De nouvelles villes sont passées en alerte maximale, ce qui signifie une fermeture des bars : Grenoble, Lille, Lyon et Saint-Etienne rejoignent ainsi Paris, la métropole Aix-Marseille et la Guadeloupe.
Olivier Véran, 27 ans, remonté contre le ministère de la Santé
Après avoir présenté la nouvelle carte de France des zones d’alerte, Olivier Véran s’est rendu sur le plateau de BFM TV pour répondre aux questions des journalistes de l’émission Face à BFM. Venu aborder l’évolution de l’épidémie, le ministre des Solidarités et de la Santé a eu le droit à une drôle de surprise. Les équipes de la chaîne d’info en continu ont déniché une perle rare parmi les archives de France 3 : une séquence tournée le 4 octobre 2007, dans laquelle apparaît un jeune Olivier Véran. À l’époque âgé de 27 ans, il était interne en 10e année de neurologie à l’hôpital de Grenoble, mais surtout… il était en grève ! Le futur politique s’opposait alors au budget de la sécurité sociale que prévoyait de voter le gouvernement Sarkozy. Olivier Véran déplorait le manque de réactivité des institutions : “Le problème, pour qu’on en arrive à faire grève, c’est qu’on arrive à la dernière solution possible… puisque toutes les tentatives pour négocier directement avec le ministère se sont révélées totalement inefficaces”, l’entend-on dire, amer, dans la vidéo.
Face à cette séquence, Olivier Véran s’est montré quelque peu gêné, mais aussi et surtout très amusé. “Ce qui me faisait rire c’était le vieux modèle d’ordinateur, ça me projette très très loin en arrière”, rit-il. Et si l’on aurait pu s’attendre à le voir retourner sa veste par rapport à ses commentaires de 2007, il n’en fit rien. Et quand on lui demande ce que le ministre de la Santé aurait à dire à ce jeune interne, la réponse est sans équivoque : “Qu’il n’a rien perdu de ses convictions sur la liberté d’installation, sur la grève que j’avais participé à conduire en 2007 contre le premier budget de la sécu de Nicolas Sarkozy, où le budget était trop faible pour l’hôpital”, explique Olivier Véran – un comble lorsque l’on sait que treize ans plus tard, les soignants se plaignent du même problème de manque de moyens. D’ailleurs, c’est cette fameuse grève qui aura “forgé [sa] conviction et [son] engagement en politique”. En effet, c’est lors de cette première expérience militante que le futur neurologue rencontre une députée qui le propulsera sur le devant de la scène politique.
En 2007, Olivier Véran, alors jeune interne, faisait grève pour protester contre le budget de la sécurité sociale du gouvernement Sarkozy pic.twitter.com/iaQg5WxsCU
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